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| [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres | |
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+7tsuki shakounette liarana caga-chan Myushi Kahori Val-rafale 11 participants | |
Auteur | Message |
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shakounette Grand Fraisier
Nombre de messages : 314 Date d'inscription : 23/04/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Sam 26 Mai 2007, 14:13 | |
| Piou merci a l'inventeur du gilet pareballes... *A collé un émeteur sur SON Kouji et va preparer l'offensive...* Tu ne t'en tirera pas comme ca Myu! | |
| | | Val-rafale Cerise embarassée
Nombre de messages : 688 Age : 46 Date d'inscription : 04/03/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Sam 26 Mai 2007, 14:45 | |
| Oo
Et dire que Kouji était le plus détesté avant... Même le méchant que vous allez voir plus tard était aimé à côté... J'en reviens pas là...
*commence à clôner Kouji et en tends un à Myu et un à Shak*
Tenez... | |
| | | Val-rafale Cerise embarassée
Nombre de messages : 688 Age : 46 Date d'inscription : 04/03/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Sam 26 Mai 2007, 14:47 | |
| La vie d’un ange de la mort.Titre : Un employé pas comme les autres Auteur : val-rafale@club-internet.frSérie : Originale Genre : Yaoi. Policier / Intrigue. Un employé pas comme les autres Chapitre 10 - Petite confrontation Le week-end était arrivé à son terme, plus rapidement que ne l’aurait souhaité le jeune Seishi Inazuma. Ce n’était pas le fait de reprendre le boulot qui le dérangeait, il était une personne travailleuse qui se donnait sans comptait dans ce domaine, mais il aurait aimé passer un peu plus de temps encore avec Kouji. Cela faisait quelques mois qu’il n’avait pris du repos comme il l’avait fait, un peu plus ne lui aurait guère fait de mal. Cependant, ce genre de plaisirs avait toujours une fin souvent trop rapide. C’était toujours ainsi pour les bonnes choses, cela ne durait jamais assez longtemps. Ce lundi matin, le jeune homme se trouvait donc dans le bureau de son patron qui était assis dans son fauteuil, la disquette, ramenée par son employé, dans une main. Il la fixait attentivement, s’assurant de son état, sous le regard du châtain resté debout. - C’est un miracle qu’elle n’ait pas été détruite lorsque tu as électrocuté ces hommes. » déclara-t-il d’une voix neutre. - Je le reconnais. » répondit Seishi avec calme. « Surtout vu la puissance qui a été libérée… » Le brun n’ajouta aucun commentaire, sachant très bien que le tueur n’y avait pas été de main morte ce soir là. Vu l’état dans lequel il était revenu, il n’était guère difficile d’imaginer l’électricité libérée durant cette mission et, ce, sans l’avoir vu. En y réfléchissant bien, cela avait été mortel pour ces hommes de main, mais Seishi aurait aussi très bien pu y laisser la vie. Néanmoins, c’était son travail de prendre de tels risques pour servir les intérêts de son patron. Kouji ne doutait pas une seule seconde que le châtain était prêt à tout pour lui. Le directeur de la société Shinohara tendit alors la disquette à son vis-à-vis en portant son attention sur lui, le regard glacial, comme toujours. Le jeune tueur haussa un sourcil mais la saisit doucement avant de pencher très légèrement la tête sur le côté, signe évident d’une interrogation. - Apporte la à Gen. » ordonna froidement le brun en allumant une cigarette. « Il va se charger d’en tirer des informations qui nous seront utiles par la suite. » - Kawamura-san… » murmura Seishi en observant l’objet qu’il tenait, les sourcils légèrement froncés. - Y a-t-il un problème ? » demanda Kouji toujours sur le même ton. - Pas le moins du monde. » répondit le châtain, un fin sourire, particulièrement étrange, étirant ses lèvres. « Je la lui apporte de suite. » Le jeune homme tourna les talons afin de se diriger vers la sortie, d’un pas calme en regardant toujours la disquette qu’il tenait. Cela ne l’enchantait guère de se rendre dans le bureau du directeur adjoint, surtout maintenant qu’il était devenu l’amant de Kouji. Les tensions entre eux allaient maintenant augmenter en intensité et il était évident que le blond allait lui créer des ennuis pour se venger. Il lui faudrait être très prudent pour ne pas tomber dans un piège susceptible de lui faire rater sa mission première. Déjà que cette dernière semblait bien mal partie aux vues de ce qui s’était passé le week end… Travail et vie privée ne faisaient jamais bon ménage. Seishi s’arrêta un instant devant la grande porte du bureau de son patron puis posa la main sur la poignet pour l’ouvrir. Au moment où il allait le faire, une main se posa juste à côté de sa tête, l’empêchant de quitter les lieux. Le jeune homme se tourna vers Kouji qui le fixait de son regard glacial habituel. - Tu n’oublies pas quelque chose avant de partir ? » interrogea-t-il d’une voix neutre. Le châtain cligna des yeux, tout en réfléchissant à ce qu’il avait bien pu oublier d’important pour que son amant agisse ainsi. Il le regarda intensément avant de ricaner en trouvant la raison de cette attitude. Il était vrai qu’il n’avait pas pensé à cela, d’ailleurs jamais il n’aurait imaginé que le brun puisse avoir ce genre de désir. C’était mignon et démontrait que malgré son aspect froid et dur, Kouji n’était pas totalement insensible. De moins, Seishi voyait cela ainsi. Il pouvait encore se tromper. Mais cela importait peu, il acceptait son patron tel qu’il était. Cet aspect impénétrable faisait son charme. Doucement le jeune homme se mit sur la pointe des pieds approchant son visage de celui de son amant, son regard plongé dans le sien. Ses lèvres frôlèrent les siennes en une douce et délicate caresse, comme le serait les ailes d’un papillon. Les deux hommes fermèrent les yeux avant de laisser leurs bouches s’unirent en un baiser un peu plus profond. Après quelques instants, Kouji sépara leurs lèvres. - Tu comprends vite… » remarqua-t-il en caressant la joue de son vis-à-vis avant de s’écarter pour retourner à son bureau. « Va vite donner ça à Gen. » Le jeune homme fixa son amant avant de sourire en secouant la tête de gauche à droite. Visiblement le brun resterait toujours lui-même quelque soit les circonstances. Ce n’était pas plus mal, c’était ainsi qu’il lui plaisait. Seishi se tourna vers la porte et l’ouvrit mais ne sortit pas de suite, fixant à nouveau son patron. - Quoi ? » demanda durement ce dernier. - La mallette contenant l’argent est dans le coffre de ta voiture. » répondit le tueur avec calme. - Très bien. Autre chose ? » interrogea Kouji en prenant une cigarette entre ses lèvres. - Non. » fit Seishi en souriant toujours. - Bien, alors tu peux sortir. » autorisa le brun en le fixant. « Et n’oublie pas que tu dois aller chercher quelqu’un à l’aéroport. » Seishi répondit d’un simple signe de la tête en souriant toujours, puis quitta les lieux sans un mot. Il prit l’ascenseur afin de se rendre dans le bureau du directeur adjoint, Gen. Cela ne l’enchantait guère, mais avait-il le choix ? Pas vraiment… De plus, il ne devait lui remettre qu’une simple disquette. Il ne s’attarderait pas pour ne pas tenter le diable en provocant cet homme. Le châtain arriva finalement à l’étage où se trouvait le bureau du blond. Il se rendit chez ce dernier et s’arrêta devant la porte qu’il observa un court instant avant de frapper. Il resta sans bouger en attendant l’autorisation pour pénétrer à l’intérieur de la pièce. - Entrez ! » fit alors une voix forte. Seishi ne se le fit pas dire deux fois et entra dans le bureau. Il referma doucement la porte derrière puis s’avança vers le blond qui lui lança un regard noir. Pas le moins du monde impressionné, le jeune homme le soutint, avec un léger sourire étirant ses lèvres. Il posa la disquette devant Gen sans le quitter des yeux puis se redressa, glissant une main dans la poche de son pantalon. - Shinohara-sama m’a ordonné de vous apporter ça, Kawamura-san. » fit-il d’une voix neutre. Gen saisit doucement l’objet avant de l’observer sous tous les angles. Il la posa ensuite sur son bureau pour reporter son attention sur son visiteur non désiré. Son regard était toujours aussi glacial sur Seishi, démontrant parfaitement ses sentiments envers lui. Cependant, dans le domaine du travail, il évitait de laisser ses émotions prendre le dessus même si cela était très difficile. Il se devait de rester professionnel. - C’est ce que vous deviez récupérer vendredi ? » demanda-t-il froidement. - Oui. » répondit simplement le châtain - Très bien. Je m’en occupe tout de suite. » déclara le blond en posant la disquette à côté de son ordinateur. Seishi ne répondit pas, inclinant simplement la tête avant de faire demi tour pour se dirigea vers la sortie. Il n’avait plus rien à faire en ces lieux maintenant qu’il venait de donner la disquette. Il allait donc ouvrir la porte afin de partir quand une main se posa dessus, l’en empêchant. Le châtain se retint de soupirer, se disant que cela aurait été trop simple. Il se retourna lentement, faisant face à Gen qui le bloquait. Celui-ci plongea son autre main dans la poche intérieure de sa veste pour en sortir un couteau à cran d’arrêt duquel il fit jaillir la lame avant de la poser sur la gorge du jeune homme. Ce dernier ne fit aucun mouvement, fixant froidement l’adjoint de son patron, pas le moins du monde impressionné par son attitude. Cependant, il restait sur ses gardes, prêt à réagir si jamais il venait à remarquer une quelconque attitude agressive de la part de son vis-à-vis. Le blond ne fut guère étonné du calme qui émanait du tueur. Il avait déjà eut l’occasion de voir ce dont il était capable et le savait très dangereux. Mais lui aussi l’était, il ne valait mieux pas le sous-estimer. Il était prêt à tout pour arriver à ses fins, comme Kouji, comme ce jeune homme qu’il menaçait. Tous les trois avaient ce même point commun qui faisait d’eux des personnes dangereuses. | |
| | | Val-rafale Cerise embarassée
Nombre de messages : 688 Age : 46 Date d'inscription : 04/03/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Sam 26 Mai 2007, 14:47 | |
| - Je comprends pourquoi il te trouve intéressant. » déclara Gen d’une voix douce et froide à la fois. « Non seulement tu es mignon mais en plus tu n’as pas froid aux yeux. Kouji adore ça. Il aime qu’on le défie. » - Je ne vois vraiment pas de quoi vous voulez parler, Kawamura-san. » fit Seishi innocemment alors que son sourire étrange étirait à nouveau ses lèvres. - Bien sûr que si tu le sais. » répondit le blond, amusé par ce comportement. « Je te mets cependant en garde… Je suis prêt à tout pour le récupérer. Est-ce clair ? »
Gen appuya alors doucement la lame sur la gorge du jeune homme, l’entaillant très légèrement. Un petit filet carmin s’écoula sur sa peau pâle. Le sourire du châtain s’élargit un peu alors qu’il levait une main pour venir cueillir un peu de sang de son cou afin de le porter à ses lèvres, son regard ne quittant pas celui de son vis-à-vis. Il saisit ensuite la lame du couteau, qu’il écarta de lui.
- Alors moi aussi je vous mets en garde… » commença-t-il d’une voix douce, son regard se faisant étrangement vide et froid. « Ne me menacez plus jamais ou sinon… Je n’ai pas besoin de vous faire un dessin. »
Gen, nullement impressionné, appuya la lame contre la main de son cadet qui resta de marbre malgré la douleur qui lui vrillait la paume. Il ne desserra pas le poing, le sang gouttant doucement sur le parquet du bureau. Avec lenteur, le blond fit glisser le couteau à l’intérieur de la main du châtain, le coupant profondément avant de s’écarter. Les deux hommes se défièrent du regard pendant de longs instants puis le propriétaire du bureau ouvrit la porte en souriant, l’air satisfait.
- Tu peux partir. » ordonna-t-il froidement.
Seishi fixa le blond puis lui tourna le dos pour sortir, sans un mot. Tout avait été déjà dit. Il s’éloigna sans se soucier de ses blessures, sous le regard satisfait de Gen. Après son départ, ce dernier se réinstalla dans son fauteuil en nettoyant la lame de son couteau avant de le ranger. Il inséra ensuite la disquette dans son ordinateur puis commença à en extraire les informations qu’il se mit à parcourir du regard. Au bout de longues minutes, il l’enleva puis sortit de son bureau en courant afin de rejoindre l’ascenseur qui le mena au dernier étage. Il entra précipitamment dans le bureau de Kouji, sans même frapper. Ce dernier le regarda, furieux par cette soudaine intrusion.
- On ne t’a jamais appris à frapper avant d’entrer ? » fit-il en fronçant les sourcils, le regard glacial. - Je ne l’ai jamais fait et ce n’est pas maintenant que je vais commencer. » répondit froidement Gen en s’approchant. « J’ai quelque chose d’important à te montrer sur la disquette que Seishi a ramenée. » - Montre. » ordonna brusquement le brun plus calme et surtout l’air intéressé.
Le blond contourna le bureau pour se retrouver aux côtés de son patron. Il posa un genou au sol tout en mettant la disquette dans l’ordinateur afin de lui montrer ce qu’il avait découvert. Après plusieurs clics sur différents dossiers, il s’arrêta plusieurs enregistrements téléphoniques. Gen les fit écouter, un à un, à son patron qui eut un léger sourire. Les voix de ces conversations parlaient d’une importante transaction de drogue qui devait avoir lieu entre un clan rivale de celui de Kouji et un de leurs importants clients.
- La famille Hosono prépare un gros coup… » déclara doucement le cadet avec sérieux. - Il semblerait. » constata Kouji l’air satisfait. - Nous avons l’occasion que nous attendions pour supprimer leurs chefs de la circulation. Nous devrions en profiter. » ajouta Gen en fixant son ancien amant. - Hm… Mais, il va encore falloir travailler avec les flics. » répondit le brun en allumant une cigarette. - Ca te dérange tant que ça ? Toi un honnête citoyen. » demanda le blond un sourire amusé étirant ses lèvres.
Kouji lança un regard noir à son adjoint avant de tirer sur sa cigarette en regardant son ordinateur. Cela ne le gênait pas d’utiliser la police pour supprimer ses rivaux. Son père, avant lui, avait utilisé cette méthode, c’était d’ailleurs lui qui lui avait conseillé de toujours les avoir de son côté. Ils pouvaient lui être utile à tout moment. Et il disait vrai. Cependant, un petit détail ou plutôt une personne, parmi les inspecteurs, le dérangeait particulièrement. Un homme du nom de Bill Mac Dana, un irlandais venu s’exiler au Japon plutôt que de rester dans sa campagne. Depuis qu’il faisait parti de la police de Tokyo, ce flic ne cessait de le harceler, dans l’espoir de trouver une affaire compromettante à lui mettre sur le dos. Shinohara était devenu sa cible première. Heureusement pour le brun, il n’était jamais parvenu à trouver quoi que ce soit contre lui.
- Kouji ? » appela Gen en passant une main devant les yeux de son ami pour le faire sortir de ses pensée. - Hm… » marmonna l’interpellé en tirant sur sa cigarette. « Allons les trouver… Je suis certain que Mac Dana ne refusera pas ces informations. »
Kouji écrasa sa cigarette dans le cendrier avant de se lever et de prendre son manteau. Il regarda Gen qui s’était redressé après avoir récupéré la disquette, prêt à le suivre. Les deux hommes sortirent ensembles du bureau puis prirent l’ascenseur afin de descendre au parking souterrain. Ils quittèrent la société pour se rendre au commissariat de police.
Après le petit incident avec Gen, Seishi avait regagné son bureau. Là, il s’était installé tranquillement et avait sorti une petite trousse de soin d’un de ses tiroirs. Il avait entreprit de soigner sa main ainsi que son cou avant de se remettre au travail en attendant de partir chercher l’homme qu’attendait Kouji. Le temps passa relativement vite, l’heure du départ pour l’aéroport arrivant au grand galop. Le jeune homme décida de partir une heure en avance de crainte de se retrouver coincer dans les embouteillages. Il ne voulait en aucun cas faire attendre cet homme qui devait avoir une certaine importance. Le châtain prit donc sa veste sur son bras ainsi que ses clé de voiture avant de sortir de son bureau pour se diriger vers l’ascenseur. Il monta dans ce dernier qui le conduisit rapidement au souterrain où il prit sa voiture afin de quitter la société. Il ne mit guère longtemps avant d’arriver à l’aéroport, contrairement à ce qu’il pensait. Les routes n’étaient pas si chargées que cela pour une fois. Il lui avait donc fallut une demi heure pour parvenir à destination. Le jeune tueur décida de profiter de sa demi heure pour manger quelque chose de bien sucré en attendant l’avion. Celui-ci arriva pile à l’heure. Seishi se dirigea vers le lieu de débarquement des passagers puis observa chaque personne qui arrivait. Il ne savait pas à quoi ressemblait l’homme qu’il devait récupérer, ce qui allait lui poser quelques problèmes. Il regrettait de ne pas avoir fait une pancarte, mais se faire remarquer de la sorte n’était pas non vraiment dans ses habitudes. Le châtain soupira légèrement en tournant le dos à la porte de débarquement, observant ce flot de monde qui s’éloignait.
- Etes vous Inazuma Seishi ? » demanda alors une voix derrière lui.
L’interpellé se tourna en haussant un sourcil interrogateur pour regarder cet homme qui lui avait adressé la parole. Il l’observa de la tête aux pieds. C’était une personne d’âge mure, environs quarante cinq ans, de taille moyenne et possédant une carrure de sportif. Ses cheveux étaient courts, très bien coiffés vers l’arrière et légèrement grisonnant. Ses yeux, eux, avaient la couleur du ciel, bleu azur. Il était vêtu d’un costume, certainement taillé sur mesure, vu la coupe qu’il avait, et il tenait, dans sa main gauche, une mallette. Seishi pencha très légèrement la tête sur le côté en souriant.
- Seriez vous Haruki Hashimoto ? » interrogea-t-il poliment.
L’homme lui répondit d’un signe affirmatif de la tête tandis qu’un sourire étirait aussi ses lèvres. A cette réponse, le châtain s’inclina avec respect devant lui pour le saluer. Ceci fait, il se redressa puis l’invita d’un signe de la main à le suivre en direction du parking où il s’était garé.
- Comment avez-vous su qui j’étais ? » demanda-t-il en marchant. - Kouji Shinohara m’a donné votre description. » expliqua Haruki aimablement. « Ce ne fut guère difficile de vous identifier. »
Seishi ne répondit pas comprenant parfaitement ce qu’il sous-entendait en disant cela. Les personnes, aussi pâle que lui, ne courraient pas les rues, pas besoin de chercher plus loin des explications. Les deux hommes arrivèrent à la voiture du châtain qui ouvrit la porte arrière pour permettre à l’invité de monter. Celui-ci remarqua la main bandée cependant, il ne fit aucun commentaire. Une fois Hashimoto à l’intérieur, le tueur se glissa derrière le volant puis reprit la direction de la société Shinohara, dans le plus grand silence.
Pendant ce temps, Kouji et Gen arrivèrent au commissariat de police. Ils se garèrent sur le parking face à l’entrée puis pénétrèrent dans les lieux afin de se diriger directement vers le bureau de Bill Mac Dana. A force d’aider ce dernier, le patron de la société Shinohara commençait à connaître les lieux par cœur. Le brun et son compagnon atteignirent donc le bureau de l’Irlandais puis y entrèrent sans frapper, ni même se faire annoncer. Un homme à la carrure imposante, aux cheveux mi-long roux et aux yeux verts émeraude, eut un léger sursaut à cette irruption inattendue. Il fixa ses deux visiteurs quelque peu surpris avant de se recomposer un visage serein en les reconnaissant, tandis qu’un large sourire étirait ses lèvres. Il se renfonça dans son fauteuil, croisant les jambes en les fixant puis se gratta un peu la tête.
- Que me vaut l’honneur de cette visite, Monsieur Shinohara ? » demanda-t-il aimablement. - J’ai des informations qui pourraient vous intéresser. » répondit franchement Kouji en s’avançant vers le bureau. - Oh ! Vous concernant ? » questionna Bill tout sourire. - Cela ne vous intéresserait guère. » répliqua Kouji avec calme en le fixant. « Ca concerne la famille Hosono. » - Ah ! Vous éveillez ma curiosité. » avoua le rouquin en se redressant. « Je vous écoute. »
Kouji ne répondit pas et s’approcha de l’inspecteur en sortant la disquette de la poche intérieure de son manteau. Il la posa devant Mac Dana qui la saisit doucement pour l’observer sous toutes les coutures. Il l’inséra ensuite sans son ordinateur avant de regarder rapidement les informations qu’elle contenait. Son regard se mit alors à briller.
- Comment avez-vous eu ceci ? » demanda-t-il ravi de voir autant de choses intéressantes et cherchant par le même moyen à piéger Kouji. - Par lettre anonyme que j’ai reçu ce matin. » mentit le patron de la société remarquant très bien la méthode détournée qu’employait le flic pour lui soutirer des informations le concernant. - Hm… Je vois… » répondit Bill en enlevant la disquette et en la rangeant. « Bon, on s’occupe de tout ça. Merci pour votre collaboration. »
Kouji fit un signe de tête en guise de réponse puis se tourna vers la sortie, aussitôt imité par Gen. Ils s’apprêtaient à sortir lorsqu’un raclement de gorge derrière eux les interrompit dans leur mouvement. Tous les deux se tournèrent vers Mac Dana qui affichait un très beau sourire. Le directeur de la société Shinohara sortit son paquet de cigarette avec calme afin d’en allumer, sans quitter cet inspecteur des yeux. Il se demandait bien ce qu’il lui voulait encore… A n’en pas douter, il cherchait certainement un moyen de le faire tomber dans un piège pour le traîner devant la justice de quelque façon que ce soit.
- Qu’y a-t-il ? » demanda-t-il le regard glacial. - Vous avez un permis, je suppose pour l’arme que vous portez ? » interrogea le roux d’une voix douce. - Je suis parfaitement en règle. » répondit Kouji avec froideur. « Je vous l’ai déjà dit il me semble… Je n’ai rien à me reprocher. » - Oui, c’est ce que vous faites croire à tout le monde. Mais je ne suis pas dupe. » répliqua Bill tout sourire. « Enfin un jour, je réussirai à vous avoir. » - Vous devriez plutôt vous soucier des vrais criminels qui sont encore en liberté et laisser les honnêtes citoyens en paix. » termina le brun en ouvrant la porte.
Il laissa Gen sortir le premier puis le suivit, fermant un peu brusquement la porte derrière. Mac Dana se leva pour les regarder partir à travers la fenêtre de son bureau, son sourire ne s’effaçant pas de son visage. Il entendit alors la porte de la pièce s’ouvrir à nouveau. Il se tourna calmement vers son visiteur, un jeune homme aux cheveux brun. Ces derniers étaient parfaitement coiffés, cependant quelques mèches rebelles retombaient devant ses magnifiques yeux noisette. Le nouveau venu s’approcha de l’Irlandais, l’air quelque peu intrigué
- Bill, qu’est-ce que voulait Shinohara-san ? » demanda-t-il curieux. - Il est venu pour me donner des infos sur la famille Hosono, mon cher Dai. » répondit le flic en reprenant place sur son fauteuil. - Les Hosono ? » s’étonna le jeune inspecteur en haussant un sourcil. « Qu’est-ce que cela cache ? » - Je me le demande. Shinohara ne fait jamais rien s’il ne peut pas en tirer profit à un moment ou à un autre. » déclara le rouquin en prenant la disquette pour la regarder sous toutes les coutures. « Il doit certainement vouloir supprimer des rivaux qui commencent à se faire un peu trop gênant. »
Dai ne répondit pas, observant la disquette que tenait son équipier. Il regarda ensuite la porte par laquelle étaient partis les deux hommes. Il ne savait pas pourquoi, mais quelque chose lui disait que cette histoire allait mal se passer, surtout en sachant que deux importantes familles de yakuza y étaient mêlées. Après leur visite à l’inspecteur Bill Mac Dana, Kouji et Gen retournèrent aussitôt à la société. En arrivant, le brun gara comme toujours sa voiture sur son emplacement privé puis descendit pour rejoindre l’ascenseur, suivit par son adjoint. Ils pénétrèrent à l’intérieur puis montèrent directement au dernier étage de l’immeuble, sans un mot. Alors qu’ils descendaient pour se diriger vers le bureau, la secrétaire de l’aîné s’approcha d’eux. | |
| | | Val-rafale Cerise embarassée
Nombre de messages : 688 Age : 46 Date d'inscription : 04/03/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Sam 26 Mai 2007, 14:48 | |
| - Shinohara-sama, Hashimoto-sama est arrivé. Je l’ai fait patienté dans votre bureau en compagnie de Inazuma-san. » annonça-t-elle d’une voix douce. - Très bien… Merci. » répondit Kouji en entrant dans la pièce suivit par Gen.
Il aperçut son visiteur assis dans l’un des fauteuils situés devant son bureau, un verre de whisky à la main. Il chercha Seishi du regard pour le voir dans un coin de la salle, les yeux rivés sur la ville, silencieux, la main droite dans la poche de son pantalon. Son entrée attira leur attention à tous les deux. Le brun s’avança d’un pas assuré vers Haruki Hashimoto, puis s’inclina avec respect devant lui.
- Hashimoto-sama, soyez le bienvenue. J’espère que votre voyage a été agréable. » fit-il aimablement. - Shinohara-san, je vous remercie pour votre accueil. Oui, mon voyage s’est très bien passé. » répondit l’interlocuteur en souriant et en s’inclinant à son tour.
Il se redressèrent et le directeur de la société invitant Haruki à s’installer à nouveau dans le fauteuil. Il fit ensuite le tour du bureau pour s’asseoir à sa place. Il alluma calmement une cigarette avant de souffler un nuage de fumée, restant silencieux alors que son regard se posait à nouveau sur son invité. Ce dernier n’avait guère changé depuis la fois où il l’avait vu, un an auparavant. Il prenait de l’âge mais ce dernier ne semblait pas avoir beaucoup d’effet sur lui. Cet homme âgé de prêt de cinquante ans semblait en avoir dix de moins. Pourtant son boulot était loin d’être facile et relativement stressant, un peu comme le sien. Mais la manière dont il profitait de la vie lorsqu’il avait du temps de libre, devait l’aider à surmonter tout cela.
- Shinohara-san, je dois vous complimenter. » déclara le plus âgé aimablement, faisant sortir le brun de ses penser, avant de montrer Seishi de la main. « Vous avez trouvé là un employé particulièrement agréable à vivre malgré le fait qu’il ne soit pas très bavard. Il semble être très professionnel. »
Kouji porta son attention sur son amant qui s’était approché puis fixa à nouveau Hashimoto en tirant sur sa cigarette. Il resta impassible devant ces constations. Il savait parfaitement qu’il avait embauché une perle très rare et il en était content. Qui ne le serait pas à sa place ? Il faudrait être le dernier des idiots pour renvoyer un homme comme Seishi. Le brun fixa une nouvelle fois son employé et amant.
- Il est vrai qu’il a beaucoup de qualités. » reconnut-il avec calme. « Je dois bien avouer que c’est un de mes meilleurs éléments. J’en suis très fier. » - Vous pouvez l’être. » affirma l’investisseur toujours en souriant.
Le patron de la société Shinohara fit un simple signe de la tête pour acquiescer lorsque ses yeux se posèrent sur une partie du pansement que portait le châtain au niveau de sa gorge. Il fronça les sourcils puis se leva pour s’approcher de lui. Seishi ne bougea pas une seule seconde lorsque le brun lui défit le premier bouton de sa chemise pour observer son cou. Il ne bougea pas non plus tandis qu’il arrachait le pansement pour voir regarder la blessure d’un peu plus prêt. Le châtain vit alors le regard de son amant devenir plus dur que d’habitude. Kouji devait avoir compris d’où venait une telle marque. Il fallait dire que vu sa profondeur et sa longueur, il n’était pas difficile de le deviner. Un rasoir ne ferait pas une telle entaille… Le directeur se tourna alors vers Hashimoto mais pas pour observer ce dernier. Ses yeux se portèrent sur Gen qui se trouvait derrière l’aîné. Il avait bien entendu suivit toute la scène avec le plus grand sérieux et calme. Il fixa intensément le brun, soutenant son regard glacial. Sans détourner de dernier, Kouji retourna à sa place.
- Je crois que nous allons devoir avoir une discussion un peu plus tard tous les deux. » fit-il d’une voix froide. - Quand tu veux. » répondit le blond avec calme, pas le moins du monde impressionné.
Hashimoto avait suivit la scène et avait aussi sentit la tension qui venait s’installer dans la pièce. Il ne comprenait pas encore ce qui se passait entre les trois hommes mais il lui semblait en avoir une vague idée. Il réalisait aussi la provenance de la blessure au niveau de la main droite du jeune homme lui ayant servit de chauffeur. Il en déduisit aussi que s’il cachait celle-ci dans sa poche, c’était pour ne pas la faire voir à Kouji. Il ne faisait donc aucun doute que l’auteur de la coupure au niveau de sa gorge, était aussi celui de cette blessure à la main. Cette personne, apparemment, était Gen Kawamura, l’adjoint de Shinohara. Mais pourquoi avait-il fait cela ? Haruki était de nature curieuse, et bien entendu cela signifiait qu’il désirait avoir le fin mot de toute cette histoire même si cela ne regardait pas. Cependant, il n’allait pas aborder le sujet pour le moment. Il allait attendre de se retrouver seul avec le brun pour lui demander des explications.
- Hashimoto-sama, si nous discutions affaire ? » proposa ce dernier faisant sortir son aîné de ses pensées. - Vous ne changerez donc jamais, Shinohara-san. Vous êtes toujours aussi direct. » constata Haruki en soupirant, secouant la tête de gauche à droite. - Je n’aime pas tourner autour du pot. » répondit le plus jeune d’un ton neutre. - Les affaires avant et le plaisir après. » répliqua gentiment le plus âge. « C’est un trait de caractère que j’ai toujours admiré chez votre père et dont vous avez hérité. »
Le brun ne répondit pas, surtout à la comparaison avec son père. Il écrasa simplement sa cigarette avant de sortir un dossier. Il jeta ensuite un coup d’œil à Seishi et lui fit un signe de tête en direction de la porte, lui demandant de façon muette de sortir. Le jeune homme obéit sans discuter, suivit par Gen qui avait lui aussi reçu le même ordre silencieux. Kouji observa les deux hommes quitter les lieux puis reporta son attention sur son invité.
- Mettons nous au travail. » fit-il d’une voix neutre. - D’accord… » répondit l’aîné l’air quelque peu dépité par l’attitude de son vis-à-vis. « Ah, oui, tant que j’y pense, vous avez le bonjour de Hitoshi. » - Comment va-t-il ? » demanda Kouji en posant des dossiers devant son ami. - Il se porte à merveille comme toujours. » lui apprit Haruki en souriant à nouveau. « Vous lui manquez un peu. » - Hm… Tant mieux… » marmonna le brun en sortant des documents. « Maintenant au travail… »
Hashimoto ne fit aucun commentaire de plus puis saisit les documents placés devant de lui afin de les lire rapidement. Il n’était pas là non plus pour le plaisir mais pour faire des affaires avec Kouji. Il aurait bien le temps, une fois que tout serait terminé, de parler d’autres choses, d’ordre plus privé, comme par exemple cette histoire ayant donné lieu à une scène tendue un peu plus tôt.
Après avoir quitté le bureau de Kouji, Gen et Seishi avaient repris l’ascenseur ensemble pour regagner leurs lieux de travail respectif. Aucun des deux hommes n’avait prononcé la moindre parole durant ces quelques instants. Pas un seul regard n’avait été échangé. Ils s’ignoraient ni plus ni moins. Cependant, dans la cabine de l’ascenseur, la tension entre eux était palpable, comme si un courant électrique constant circulait dans l’air. Pour une fois Seishi n’était pas à l’origine de cela. Seule cette colère et cette méfiance qu’ils dégageaient tous les deux, en étaient responsables. Tout se calma lorsque le blond sortit pour regagner son bureau. Dans tous les cas, l’atmosphère était plus détendue dès que les deux hommes n’étaient pas en présence l’un de l’autre.
A SUIVRE… | |
| | | Myushi Sanzô Citronné
Nombre de messages : 1477 Age : 44 Localisation : Essayez dans Saiyuki, j'ai le rôle principal paraît-il... Date d'inscription : 04/03/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Sam 26 Mai 2007, 14:49 | |
| - Val-rafale a écrit:
- Oo
Et dire que Kouji était le plus détesté avant... Même le méchant que vous allez voir plus tard était aimé à côté... J'en reviens pas là...
*commence à clôner Kouji et en tends un à Myu et un à Shak*
Tenez... Normal, je saoule tout le monde avec Kouji, donc les gens l'apprécient ! *prend l'original et file loin, très loin* ps : j'adore aussi ce chapitre *____* Manipulation, que je t'aime ^^ | |
| | | shakounette Grand Fraisier
Nombre de messages : 314 Age : 46 Date d'inscription : 23/04/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Sam 26 Mai 2007, 15:12 | |
| Remercie chaleureusement Val pour son magnifique cadeau. :coeur:
Myu: Heu, comment dire... J'ai mes gouts propres ^^ Et puis pourquoi t'aurais l'original???
Rhoooo j'ai mon Koujiiiii :kawai: | |
| | | caga-chan Fraise VIP
Nombre de messages : 978 Age : 34 Localisation : in my dream ! Date d'inscription : 28/04/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Sam 26 Mai 2007, 17:59 | |
| Excellent chapitre :joyeux: | |
| | | Myushi Sanzô Citronné
Nombre de messages : 1477 Age : 44 Localisation : Essayez dans Saiyuki, j'ai le rôle principal paraît-il... Date d'inscription : 04/03/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Sam 26 Mai 2007, 18:01 | |
| Je parlais pas pour toi Shak' -___-... N'empêche que j'étais la seule à l'aimer pendant un long moment *____* Hein val ?? Donc je suis prioritaire ! Nah !! | |
| | | Val-rafale Cerise embarassée
Nombre de messages : 688 Age : 46 Date d'inscription : 04/03/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Sam 26 Mai 2007, 18:03 | |
| ^^;
*s'en va discrètement en laissant des Kouji partout et une pancarte remerciant tout le monde encore pour les remarques* | |
| | | shakounette Grand Fraisier
Nombre de messages : 314 Age : 46 Date d'inscription : 23/04/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Dim 27 Mai 2007, 00:28 | |
| Myu, c'est normal puisque je suis nouvelle venue ^^ Val, bonne continuation et bon courage (c'est pas que je veuille te mettre la pression mais les suites sont attendues ;) !!! | |
| | | Val-rafale Cerise embarassée
Nombre de messages : 688 Age : 46 Date d'inscription : 04/03/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Jeu 31 Mai 2007, 20:39 | |
| Merci tout le monde pour vos commentaires!! En tout cas voilà la suite, très courte puisqu'il s'agit d'un interlude. ^^; Le chapitre suivant arrivera ce week end. La vie d’un ange de la mort.Titre : Un employé pas comme les autres Auteur : val-rafale@club-internet.frSérie : Originale Genre : Yaoi. Policier / Intrigue. Un employé pas comme les autres Chapitre 11 - Deuxième interlude La sonnerie d’un téléphone retentit dans le grand bureau rendu sombre non seulement par les stores descendus mais aussi par la nuit tombée depuis quelques heures maintenant. Le seul et unique éclairage provenait de l’écran d’un ordinateur dont on pouvait entendre le léger ronronnement accompagné par le bruit commun de doigts tapant sur un clavier. Il était possible de distinguer la silhouette d’un homme confortablement installée dans un fauteuil. Cependant, la pénombre ne permettait pas de voir son visage dans sa totalité. Seul la partie inférieure était visible. Il semblait plongé dans son travail avec le plus grand sérieux lorsque le téléphone commença à sonner. Il se détourna légèrement de son ordinateur afin de saisir le combiné, le portant lentement à son oreille. - Oui… » fit-il simplement d’une voix grave et relativement froide. Quelques instants de silence s’écoulèrent durant lesquels son correspondant lui exposait quelque chose que seul le propriétaire du bureau pouvait entendre. Pendant que l’autre personne au bout du fil lui expliquait ce qu’il avait à dire, cet homme saisit un paquet de cigarette, posé sur son bureau. Il en sortit une avant de l’allumer. L’espace de quelques secondes, le feu du briquet illumina son regard froid couleur améthyste. - Hm… Parfait… » répondit-il à son contact toujours sur le même ton. « Merci… » Sans attendre de réponse, il raccrocha le combiné puis posa sa cigarette dans le cendrier avant de souffler un nuage de fumée. Il se tourna à nouveau vers son écran mais ne reprit pas son travail où il l’avait laissé, fixant juste l’écran. - Cette situation te dérange à ce que je vois… » déclara alors une voix douce mais froide. Le fumeur, installé dans son fauteuil, leva les yeux vers un coin de la pièce. Une ombre apparut puis s’avança lentement vers le bureau avant de se planter juste devant le maître des lieux. Ce dernier fixa froidement le visiteur imprévu qui se tenait là puis reprit sa cigarette et la cala entre ses lèvres. - Que veux tu ? » demanda-t-il de façon assez dur. - Prendre des nouvelles de notre petit ami infiltré. » répondit avec calme le nouveau venu. « Visiblement, sa mission se passe plutôt bien. Il a sut attirer l’attention sur lui et a gagné en partie la confiance de notre cible. » L’homme aux yeux améthyste ne répondit pas, tournant simplement son fauteuil pour se tourner vers la fenêtre. Il observa le paysage urbain qui se dessinait devant ses yeux. Sa cigarette se consumait doucement entre ses lèvres. Il entendit alors un mouvement derrière lui puis observa son compagnon qui venait de se placer à ses côtés, une main cachée dans une poche de son pantalon. - Je sais ce qui t’inquiète. » affirma celui-ci avec assurance. « Il est tout à fait son genre si je ne me trompe pas. Tu crains que le petit ne puisse résister à cet homme… Mais la question que je me pose c’est… Est-ce par rapport à la mission que nous lui avons confiée ? Crains tu qu’il ne puisse pas la remplir à cause des sentiments qu’il pourrait avoir pour lui ? Ou bien est-ce plus personnel ? » Les améthystes du fumeur commencèrent à briller d’une étrange lueur de colère, sentiment qu’il réprima bien vite. S’énerver contre son ami ne lui apporterait rien, et ne changerait pas ce qui s’était passé, il n’y était pour rien dans tout ça. De plus cela créerait des conflits dans leur organisation qui deviendrait alors fragile. Leurs ennemis n’hésiteraient pas à profiter d’un instant de faiblesse… Détruire le groupe à cause d’une histoire passée était une chose que le propriétaire du bureau ne pouvait tolérer. - Tu ne te poses pas une question mais trois… » répondit-il avec plus de calme, arrachant un petit rire à son compagnon. « Je pensais que tu me connaissais mieux que ça… » Le jeune homme toujours debout tourna la tête vers son ami. Ce dernier planta son regard dans le sien, froid et semblant vide de tous sentiments. Il retira sa cigarette d’entre ses lèvres puis souffla un nuage de fumée. - Je ne te cache pas ce que je ressens vis-à-vis du petit. Cela serait bien inutile. » ajouta-t-il d’une voix neutre. « Cependant, je ne suis pas du genre à laisser mes sentiments interférer avec le travail. Tu devrais le savoir depuis le temps. Si un jour, il venait à nous trahir pour cet homme, je me chargerai personnellement de le punir comme il se doit. » - Je le sais… » avoua le jeune homme avec un fin sourire. « Je tenais juste à l’entendre de ta bouche. » - C’est chose faite. » répliqua le fumeur en croisant les jambes. « Autre chose ? » Le visiteur fit un signe négatif de la tête alors qu’il se tournait pour s’éloigner de son compagnon. Cependant, il s’arrêta et lui refit face, tout sourire ayant disparut de ses lèvres. Il le fixa avec calme. - Si… Il y a une chose… » déclara-t-il avec gravité. « Alesso n’arrive pas à apercevoir l’issue de cette mission. Il y a un épais brouillard qui masque tout. Ses visions se limitent à ce qui va se produire dans les prochains jours ou la semaine prochaine. Mais une fois encore, ce n’est jamais très clair. » - Je vois… » répondit le maître des lieux en soupirant. « Si Alesso lui-même ne peut prévoir ce qui va se passer, c’est que rien n’est encore écrit. Et bien pour une fois, nous devrons avancer en aveugle… » - Oui… Cela va donner un intérêt à ce travail… » termina le jeune homme en souriant. « Je te laisse maintenant, j’ai du travail moi aussi… » L’homme aux yeux améthyste fixa son ami qui se dirigea vers le coin de la pièce par lequel il était arrivé. Il disparut de sa vue. Après son départ, il se retourna vers son ordinateur et fixa l’écran avant de se remettre au travail sérieusement en pensant à cette affaire. Cette dernière allait aussi être longue et difficile que l’issue était incertaine. Cependant, il ferait tout afin que l’organisation puisse arriver à ses fins. Peu importait le prix à payer pour cela. A suivre… | |
| | | Myushi Sanzô Citronné
Nombre de messages : 1477 Age : 44 Localisation : Essayez dans Saiyuki, j'ai le rôle principal paraît-il... Date d'inscription : 04/03/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Jeu 31 Mai 2007, 20:43 | |
| *S'insurge* Où est passé Kouji-sama ! Je veux kouji-sama ><''
Non, plus sérieusement, superbe interlude, intriguant... On se dit qu'il va y avoir de l'action *____* Ne, Kouji-sama va revenir ? ... Euh je veux dire mettre de l'ordre dans tout ça ?
Ah, j'oubliais... LA SUITEUH ><'' S'il te plait ^___^ XD | |
| | | shakounette Grand Fraisier
Nombre de messages : 314 Age : 46 Date d'inscription : 23/04/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Jeu 31 Mai 2007, 23:14 | |
| *mode fan on*
Oui on veut la suite!!!
*mode fan off*
Bonne continuation Val ^^ :allez: | |
| | | caga-chan Fraise VIP
Nombre de messages : 978 Age : 34 Localisation : in my dream ! Date d'inscription : 28/04/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Ven 01 Juin 2007, 06:02 | |
| Pas mal cette interlude ^^
Je suis impatiente d'être ce week-end :coeur: | |
| | | diavolessa Grand Fraisier
Nombre de messages : 321 Age : 53 Localisation : Laperrière sur Saône Date d'inscription : 12/04/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Ven 01 Juin 2007, 21:13 | |
| Je me suis lue tte la fic tte l'aprèm et j'ai adoré :bisous: Vivement la suite :coeur: | |
| | | Val-rafale Cerise embarassée
Nombre de messages : 688 Age : 46 Date d'inscription : 04/03/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Lun 04 Juin 2007, 11:48 | |
| Merci tout le monde pour vos commentaires! Voici la suite! La vie d’un ange de la mort.Titre : Un employé pas comme les autres Auteur : val-rafale@club-internet.frSérie : Originale Genre : Yaoi. Policier / Intrigue. Un employé pas comme les autres Chapitre 12 - Petit détail à régler Une magnifique limousine parcourait les rues de Tokyo à une vitesse modérée. De nombreuses personnes, encore présentes dans les rues malgré l’heure tardive, se retournaient pour observer le magnifique véhicule que beaucoup d’entre eux aimeraient posséder. A l’intérieur de la voiture, totalement isolés du reste du monde, deux hommes discutaient calmement. L’un d’eux tenait entre ses doigts un gros cigare certainement en provenance de Cuba tandis que celui qui lui faisait face, avait une cigarette entre les lèvres. Kouji Shinohara et Haruki Hashimoto venaient de sortir du restaurant où ils avaient fêté leur premier accord sur l’un des contrats concernant une importante vente de pièces électroniques destinées à fabriquer des armes par la suite. Le plus âgé avait estimé nécessaire de se déplacer afin de lui présenter cinq dossiers qu’il jugeait trop important pour être envoyé par courrier normal ou électronique. De plus, il préférait se retrouver face aux personnes avec qui il faisait affaire, surtout lorsque celle-ci était un jeune homme comme Kouji, même si ce dernier était plus que dur dans ce domaine. Les discussions allaient bon train dans la grande limousine. Kouji avait eut le loisir durant le repas et maintenant durant le trajet de constater que Hashimoto n’avait pas perdu son éternelle habitude de parler sans arrêt. Cet homme devait né en parlant et mourrait certainement en discutant. Il ne savait pas se taire. Cependant, cela ne dérangeait pas plus que ça le brun qui trouvait ses sujets de conversations particulièrement intéressants, du moins lorsque cela ne le touchait pas lui personnellement. Hélas, il ne passait pas une journée où Haruki ne parlait pas de Ken Shinohara, le père de Kouji. Pour le moment, le plus âgé ne l’avait pas encore fait. Le brun espérait pour qu’il ne le fasse pas. Mais cela le surprendrait certainement. - Shinohara-san, décidément, plus je vous regarde plus je trouve que vous ressemblez à votre père en vieillissant. » déclara Hashimoto en tirant sur son cigare. Kouji ne put retenir un soupir en entendant la remarque de son vis-à-vis. A chaque qu’il le voyait il la lui faisait, cela devenait une habitude, une coutume presque. C’était une chose qui aurait fait plaisir au brun si la mention de cet être qui lui avait donné la vie n’était pas aussi douloureuse. Mentionner le nom de Ken Shinohara devant son fils était devenu chose interdite, tabou. Les seules personnes à lui parler de cet homme étaient Gen et Haruki. - Veuillez m’excuser Shinohara-san. » fit doucement l’aîné avec un sourire peiné. « Je sais combien cela vous fait mal de parler de lui-même après huit ans. Vous n’avez pas encore fait son deuil. » - J’ai fait son deuil. » répondit froidement Kouji. « Je n’aime pas en parler c’est tout. » Un silence pesant s’installa dans la voiture les emmenant dans l’un des hôtels les plus huppés de Tokyo. Comme toujours, le brun s’était montré froid et intransigeant, coupant court à une conversation trop gênante et surtout douloureuse. Cependant, ce dernier détail, il ne le montrait pas, l’enfouissant au plus profond de lui, faisant taire la souffrance de ce passé lointain mais si proche à la fois. Kouji posa son regard glacial sur le paysage urbain qui défilait, sa cigarette coincée entre ses lèvres. Il s’était fermé, coupé du reste du monde afin de cacher cette faiblesse que représentait encore la mort de son père. C’est sa seule façon de fuir cet évènement qu’il n’arriverait jamais exorciser. - Décidément, je suis doué pour faire ressortir les mauvais souvenirs… » murmura avec douceur Haruki en le fixant. « Excusez-moi… » - Ce n’est pas votre faute. » répondit Kouji en écrasant sa cigarette dans son cendrier. « Tout ça, est le passé. » Le brun voulait faire croire que tout allait bien, cependant Hashimoto n’était pas dupe de l’état dans lequel il venait de le mettre en lui parlant de son père. Comme à chaque fois, il s’en voulait de ne pouvoir s’empêcher de faire référence à cet homme qu’il admirait. Il avait conscience qu’il remuait le couteau dans la plaie non cicatrisé de Kouji, mais c’était plus fort que lui. Tout ce qu’il pouvait faire maintenant pour l’aider à passer ce mauvais moment, c’était de changer de sujet, passer à une conversation plus gaie, si il en trouvait une. - Dites moi Shinohara-san…. » se lança-t-il en souriant. « Ce jeune homme Inazuma-san… cela ne fait pas longtemps qu’il travaille pour vous... N’est-ce pas ? » - Effectivement… » répondit le cadet en observant son invité. « Cela fait tout juste quelques mois. » - Quelques mois… » répéta Hashimoto pensif. « Cela ne vous ressemble pas d’accorder votre confiance aussi facilement. » C’était une remarque pertinente à laquelle Kouji ne savait pas vraiment quoi répondre. Il était vrai qu’il n’était pas du genre à accorder sa confiance avec autant de facilités. Mais ce gamin ne s’était jamais caché, il avait fait preuve de franchise dès le départ. C’était ce qui avait plu au brun. Ce dernier tira une dernière fois sur sa cigarette avant de l’écraser puis de reporter son regard sur son vis-à-vis. - Ce garçon est un excellent élément. » déclara-t-il d’une voix neutre. « Les hommes de sa trempes se font rares de nos jours. Il n’a pas froid aux yeux et tous les moyens sont bons pour accomplir une mission, même difficile. » - Effectivement… C’est une perle rare. » confirma l’homme au cigare. « Vous savez choisir les meilleurs. Cela confirme une chose… Il vaut mieux faire parti de vos amis que de vos ennemis. » Kouji ne répondit pas à cette constatation, pour la simple et bonne raison qu’il n’avait rien d’autres à ajouter sur ce point. Il alluma une nouvelle cigarette avant de la fixer avec calme et froideur. Si Gen avait été là, il lui aurait très certainement fait le reproche qu’il fumait trop. Ce qui n’était pas totalement faux, le brun en avait parfaitement conscience. Il savait aussi les conséquences que cela pouvait entraîner sur son organisme. Hélas, il n’arrivait pas à ralentir. C’était presque devenu un réflexe chez lui d’avoir une cigarette à la main ou coincer entre les lèvres. Le patron de la société Shinohara souffla un nuage de fumé puis porta son attention sur l’extérieur. Il sentit la limousine ralentir lentement jusqu’à s’arrêter complètement devant l’entrer d’un magnifique hôtel de luxe. Le chauffeur ouvrit alors la porte du véhicule avant de s’incliner avec respect devant les deux hommes. Kouji observa Haruki avec calme et froideur. - Vous voici arrivé à votre hôtel. » fit-il d’un ton neutre. Hashimoto sortit de la voiture en souriant et en remerciant son hôte ainsi que le chauffeur de la tête. Il se retourna ensuite et posa son regard sur son cadet avant de s’incliner. - Je vous remercie pour cette soirée. » fit-il poliment. - Hm… Je vous souhaite une bonne nuit, Hashimoto-sama. » répondit le brun toujours aussi froid. - Vous de même, Shinohara-san. » souhaita l’aîné avec amabilité. Sans un mot de plus, Haruki s’éloigna de la limousine pour rejoindre l’hôtel et ensuite sa chambre. Kouji l’observa un instant à travers la fenêtre fumée puis il donna l’ordre à son chauffeur de reprendre la route. Alors que le véhicule se mettait en marche, il sortit de son téléphone portable afin d’appeler le poste de garde de sa société. Après deux sonnerie, la voix du gardien de service retentie dans le combiné. - Poste de garde de la société Shinohara, Masae Tanaka, bonsoir. » fit-il aimablement. - Ici, Kouji Shinohara. » se présenta le brun d’un ton froid. « Je voudrai savoir si Inazuma san est encore dans l’immeuble. » - Non, Shinohara-sama. Il est parti, il y a environ deux heures. » répondit le jeune homme toujours aussi courtois. - Je vous remercie. » fit Kouji d’un ton froid. « Je vous signale que je ne rentrerai pas ce soir alors ne vous faites pas de soucis si vous ne me voyez pas arriver. » - Très bien Shinohara-sama. Au revoir et bonne soirée. Kouji ne répondit pas et raccrocha son téléphone. Il prit ensuite le combiné de la limousine et ordonna au chauffeur de prendre la direction de l’appartement de Seishi. Puisque ce dernier n’avait pas daigné l’attendre à la société Shinohara, alors il irait le retrouver chez lui. L’appartement de cet immeuble situé dans un quartier calme à l’extérieur du centre ville était plongé dans la pénombre. Saul de temps à autre des sortes de flash lumineux provenant de la télévision éclairait l’endroit de façon intense avant de laisser l’obscurité reprendre ses droits après quelques secondes. Il était possible de distinguer dans la salle, la silhouette d’un jeune homme installé sur le canapé. Seishi avait posé sur la table basse face à lui un grand plateau contenant toute sorte de sucrerie allant de la pâtisserie au paquet de bonbons. Dans sa main, il tenait une part de gâteau au chocolat qu’il mangeait doucement en regardant un film d’action qui passait à la télé. Tout était vraiment très calme pour le jeune homme ce soir là. Il n’avait pas eut de missions et s’était donc autorisé un peu de repos, ce qui ne lui faisait guère de mal. Sa vie étant plutôt mouvementée, les moments où il pouvait s’accorder une pause, se faisaient rares. | |
| | | Val-rafale Cerise embarassée
Nombre de messages : 688 Age : 46 Date d'inscription : 04/03/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Lun 04 Juin 2007, 11:48 | |
| Le châtain termina son morceau de gâteau. Il allait se resservir lorsque la sonnerie de la porte retentie. Il haussa un sourcil en se demandant qui pouvait bien venir le voir à cette heure avancée. Lentement, le jeune homme se leva et alla ouvrir à son visiteur imprévu. Il se retrouva nez à nez avec son patron et amant.
- Kouji ?! » s’étonna-t-il en penchant légèrement la tête sur le côté. « Que fais tu là ? » - As-tu l’intention de me laisser dehors ? » demanda le brun froidement.
Seishi le fixa un instant puis s’écarta de l’entrée en ouvrant la porte en grand, l’invitant à pénétrer dans son logement. Il referma ensuite derrière lui avant de l’observer avec calme. Kouji défit ses chaussures et les rangea soigneusement dans un coin puis fit face à son amant.
- Que fais tu ici ? » demanda ce dernier en se dirigeant vers la salle principale, précédant son invité non prévu. « Ne devais tu pas passer la soirée avec Hashimoto-sama à travailler ? » - Nous avons terminé un premier dossier, nous ferons le reste plus tard. » répondit Kouji en regardant autour de lui. « Hashimoto Haruki est là pour quelques temps. »
Seishi ne répondit pas, son sourire fut largement suffisant comme réponse. Il fixa un instant son amant avant de l’inviter à s’asseoir sur un fauteuil. Le brun remonta ses lunettes et s’exécuta tout en allumant une cigarette. Son regard se posa alors sur la table basse sur laquelle était posé le plateau contenant les sucreries puis sur son amant qui s’était installé sur le canapé.
- Tu n’as pas terminé ton repas. » constata-t-il en soupirant et en écrasant sa cigarette sur son paquet avant de la ranger. - Pas tout à fait, mais ce n’est pas grave. » répondit le châtain en souriant toujours. « Bien alors que me vaut l’honneur de cette visite ? »
Kouji ne répondit pas à la question, observant son hôte avec attention. Il remarqua que le bandage à sa main et au niveau de son cou était avait été changé. Cela lui fit penser que ses affaires lui avaient fait oublier sa discussion avec Gen. C’était une chose qu’il réglerait le lendemain, ce genre d’incidents ne devait plus se reproduire. Le brun se leva doucement du fauteuil puis prit place aux côtés de son amant avant de caresser le bandage au niveau de son cou.
- Tu as mal ? » demanda-t-il en le fixant. - Non. » répondit Seishi en souriant et en posant sa main sur celle de son amant. « Ce ne sont que de petites égratignures. » - Hm… je réglerai ça avec Gen demain. » lui apprit le brun d’une voix neutre. - Ce n’est pas nécessaire. Son attitude est compréhensible. » déclara le châtain en se penchant pour prendre un quartier de pommes. « Il était ton amant avant moi et votre séparation n’a pas été facile pour lui. A sa place j’aurai peut être agi de la même manière… Voir pire… J’aurai très certainement tué ton nouvel amant. »
Kouji le fixa avec calme et froideur. Son amant avait une façon de dire les choses plutôt directe et limite effrayante, du moins pour une personne normale, cela serait impressionnant. Cependant, le patron de la société Shinohara était un homme qui en avait tellement vu dans sa vie que ce genre de comportement ne le troublait plus. Au contraire, plus les personnes avaient de l’assurance, plus cela l’attirait. Ce n’était pas pour rien qu’il s’était autant intéressé à son hôte. L’aîné posa doucement une main sur la joue de son compagnon puis se pencha, approchant son visage du sien. Leurs lèvres se frôlèrent en une douce caresse. Du bout de la langue, le brun redessina celles de son amant avant de les joindre et partager avec cet homme un baiser passionné au goût sucré. Lentement il le repoussa sur le canapé tout en faisant glisser ses mains sur sa taille, soupirant dans sa bouche. D’une main, le châtain commença à tapoter sur la table et saisit la télécommande de la télévision pour l’éteindre, se retrouvant totalement dans le noir avec son amant.
Il était assez tôt ce matin là lorsque Kouji arriva à son bureau après avoir passé la nuit chez son amant Seishi. La limousine du brun avait conduit ce dernier à la société tandis que le châtain avait emprunté sa voiture ayant une personne à aller chercher à l’hôtel. Le patron de l’entreprise profitait de cette attente pour faire un peu de rangement dans ses papiers lorsqu’il tomba sur une photo de son père qu’il gardait caché dans un tiroir. Doucement, il la saisit puis la regarda tout en passant un doigt sur l’image, un fin sourire triste se dessinant sur ses lèvres. Huit ans s’étaient écoulés depuis sa mort. Après tout ce temps, Kouji aurait dû faire son deuil mais il n’y était jamais parvenu. Le fait qu’il soit responsable de ce qui s’était passé à l’époque, l’empêchait de le faire. Il s’en voulait toujours autant malgré les années. Ce n’était pas sans raison si il était devenu ce qu’il était aujourd’hui, un homme froid, ne dévoilant pas ses sentiments. Le brun poussa un léger soupir puis rangea soigneusement la photo dans un tiroir. Ceci fait, il prit son paquet de cigarettes et allait en allumer une lorsque des coups furent frappés à la porte. Kouji reprit son expression habituelle tout en activant son briquet.
- Entrez ! » fit-il d’une voix forte.
La porte s’ouvrit doucement et Seishi apparut accompagné de Haruki Hashimoto. Tous les deux entrèrent dans le bureau puis s’approchèrent du brun. Ce dernier fixa son amant avant de lui faire un signe de tête, lui ordonnant silencieusement de les laisser. Le châtain s’inclina avec respect puis quitta la pièce pour les laisser travailler. Après son départ, Hashimoto observa Kouji en souriant.
- Ce petit est décidément très agréable à vivre. » fit remarquer le plus âgé en s’asseyant. « Comment allez vous ce matin Shinohara-san ? » - Je vais bien. » répondit froidement le brun. - Vous semblez un peu plus fatigué qu’hier. » constata l’investisseur en l’observant. « Auriez vous eut une nuit agitée avec votre amant Kawamura-san ? » - Je ne suis plus avec Gen. » répondit franchement Kouji en posant sa cigarette dans le cendrier. « Maintenant mettons nous au travail. »
Haruki ne put retenir un rire à la façon, fort peu discrète, qu’il avait de vouloir changer de sujet. Ce dernier devait être particulièrement agaçant ou gênant. En repensant aux évènements survenus depuis la veille, quelque chose lui disait que cela avait un rapport avec ce jeune tueur, Seishi Inazuma. Cela ne le surprendrait pas d’apprendre que le brun ait porté son dévolu sur cet homme. Néanmoins, Hashimoto était bien trop poli pour demander ce genre de chose à une personne comme Kouji. De plus, l’heure n’était plus aux questions d’ordre personnelles. Ce fut donc avec cette incertitude quand à la relation du patron de la société Shinohara avec son employé que l’aîné accepta de se remettre au travail.
Après avoir laissé Hashimoto et son amant travailler, Seishi était retourné directement à son bureau. Ayant un peu d’avance dans son boulot, il décida de prendre une petite heure pour nettoyer son arme. C’était une tache régulière qu’il accomplissait avec le plus grand sérieux deux à trois fois par semaine. Il fallait dire qu’il était particulièrement attaché à ce pistolet, cadeau d’un homme très cher à son cœur. D’ailleurs la crosse portait ses initiales, soigneusement gravées. C’était le seul souvenir matériel qu’il avait de cette personne, n’ayant aucune photo de lui. Le châtain devait avouer qu’il regrettait de n’avoir rien d’autre. Nettoyer cette arme lui faisait toujours le même effet, il avait la sensation d’être envahi par le vide, comme si une partie de sa personne lui avait été arraché. Mais, il ne pouvait pas la laisser dans un coin à rouiller, son ami ne le lui aurait jamais pardonné cela. Le jeune tueur était donc au calme dans son bureau avec son arme entre les mains lorsque brusquement Gen fit irruption dans la pièce sans avoir frappé au préalable. Seishi ne sursauta pas, contrôlant parfaitement ses émotions, et le fixa avec calme et froideur tout en posant son pistolet sur son bureau, le canon dirigé vers le blond, signe évident qu’il était prêt à tout pour se défendre en cas d’attaque.
- Sauf votre respect, Kawamura-san, ne vous a-t-on jamais appris à frapper avant d’entrer ? » fit-il remarquer d’une voix neutre.
Sans un mot, l’aîné s’avança puis jeta un dossier sur son bureau, devant le châtain avant de faire demi-tour en direction de la sortie. Le cadet l’observa en hausa un sourcil, quelque peu surpris par cette attitude. Il se leva de son fauteuil et le suivit. Seishi saisit son supérieur par le bras afin qu’il se tourne vers lui.
- Kawamura-san ! » appela-t-il passablement énervé par son comportement. - Quoi ? » demanda Gen en se défaisant de son emprise, le regard rempli de colère. - Je peux savoir ce que c’est ? » demanda Seishi sans se laisser déstabiliser par son regard. - Tu sais lire ? Alors regarde le dossier et tu sauras. » répondit le blond froidement.
Ceci dit, Gen se détourna et ouvrit la porte du bureau et le quitta, sans que le tueur n’ait le temps de l’arrêter. Il devait maintenant aller voir une autre personne qui lui avait ordonné de laisser de côté ses dossiers afin de venir le voir rapidement. Le châtain, quant à lui, l’observa, quelque peu interloqué, jusqu’à ce qu’il disparaisse au détour d’un couloir. Il soupira ensuite longuement avant de retourner s’asseoir à sa place. Il ouvrit le dossier pour voir la mauvaise surprise qu’il devait contenir, sans se poser plus de questions sur l’attitude de son supérieur. | |
| | | Val-rafale Cerise embarassée
Nombre de messages : 688 Age : 46 Date d'inscription : 04/03/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Lun 04 Juin 2007, 11:48 | |
| Après avoir laissé Seishi avec son dossier, le blond avait repris l’ascenseur pour rejoindre Kouji comme convenu. Il arriva rapidement au dernier étage puis se dirigea vers son bureau. Il frappa à la porte avant d’entrer sans attendre d’avoir reçu l’autorisation de le faire. Il s’avança d’un pas franc vers son patron puis s’arrêta aux côtés de Hashimoto qu’il salua poliment. Son regard se posa ensuite sur Kouji qui ne semblait guère ravi de cette intrusion.
- Tu voulais me voir. » fit durement le blond. « Me voilà donc. »
Le brun fixa un instant son directeur adjoint puis porta son attention sur son invité. Il sortit son paquet de cigarette pour en allumer une avec calme avant de souffler un nuage de fumée dans les airs.
- Hashimoto-sama… Pourriez vous nous laisser seul deux petites minutes je vous prie. » demanda-t-il avec politesse. « Je dois m’entretenir d’une chose importante avec Gen. » - D’accord. » répondit Haruki en souriant toujours et en se levant.
Il avait une vague idée de la discussion que Kouji voulait avoir avec Gen. Cela avait très certainement un rapport avec les blessures du jeune Seishi. Cette histoire ne le regardant pas, il valait mieux, effectivement, qu’il sorte pour les laisser s’expliquer. L’aîné quitta donc les lieux avec calme en priant intérieurement un Dieu auquel il ne croyait pas que tout se passe bien entre les deux hommes. Après le départ d’Hashimoto, le patron de la société Shinohara tandis une main en direction d’un fauteuil, invitant son adjoint à s’installer. Gen ne discuta pas et prit place avant de le fixer froidement.
- Bon je suppose que tu m’as convoqué pour parler de Seishi. » fit-il avec franchise. - C’est effectivement le cas. » répondit le brun en posant sa cigarette dans son cendrier. « Je voudrais que tu m’expliques les raisons pour lesquels tu l’as blessé. » - Il n’y a rien à expliquer. » déclara Gen d’une voix froide. « Tu m’as quitté pour ce gamin, alors ne me demande pas de me montrer correct avec lui. » - Je ne te le demande pas, je te l’ordonne. » répliqua immédiatement l’aîné avec froideur. « Seishi est un élément dont il est hors de question que je me sépare. Alors tu es prié de mettre la vie personnelle de côté dès que tu es au travail. »
Le blond le fixa froidement. Il se doutait que Kouji allait lui dire cela, lui rappeler qu’il ne devait pas mélanger vie privée et vie professionnelle. Les deux n’avaient jamais été compatibles de toute façon. Le brun le savait, c’était pour cela qu’en dehors du travail il était toujours différent, c’était une chose qu’avait remarqué Gen. Il l’avait d’ailleurs imité, du moins jusqu’à l’arrivée de Seishi. Tout ce qui s’était passé depuis, l’avait fait entrer dans une colère qu’il ne se pensait pas ressentir un jour. Mais, c’était légitime dans un sens, ce gamin lui avait pris son amant, même si il n’était pas vraiment responsable de cela.
- Tu as l’intention de réfléchir pendant combien de temps ? » demanda brusquement la voix de Kouji, le faisant sortir de ses pensées. « Je t’ai dit que ce n’était pas une demande mais un ordre, alors tu n’as pas à réfléchir si oui ou non tu vas le faire. » - Je sais. » répondit durement le blond, son regard devenant glacial. « Je me conduirais avec lui comme un supérieur avec son employé et cela n’ira pas plus loin. » - Parfait, je ne t’en demande pas plus. » répliqua aussitôt le brun en reprenant sa cigarette. - Bien. » termina Gen en se levant.
Il tourna le dos à son patron et ex-amant pour se diriger vers la sortie, quelque peu furieux et agacé par tout cela. Il ouvrit la porte, prêt à sortir mais la referma en entendant un raclement de gorge dans son dos. Il se tourna une dernière fois vers le brun pour le fixer avec une certaine froideur. Il fit un pas en sa direction puis s’arrêta.
- Quoi ? » demanda-t-il durement. - Premièrement tu me parles autrement, je reste encore ton patron. » commença le directeur de la société en portant sa cigarette à ses lèvres. « Deuxièmement, je veux que tu consacre tout ton temps sur les renseignements que contient cette disquette que Seishi a ramené. Tu confies donc tous tes dossiers à d’autres personnes. » - Je n’ai pas attendu que tu me le dises pour le faire. » déclara Gen sans le quitter des yeux. « J’ai déjà réparti mon travail. » - Bien. Ce sera donc tout. » finit l’aîné en ouvrant un dossier posé devant lui. « Tu peux disposer. »
Le blond fit demi tour puis quitta une bonne fois pour toute les lieux. Il se dirigea vers la salle d’attente où se trouvait Haruki Hashimoto afin de l’avertir qu’il pouvait retourner dans le bureau de Kouji. Ceci fait, le directeur adjoint disparut dans l’ascenseur.
Pendant ce temps, assis dans son fauteuil, Seishi étudiait en détail les documents que lui avait amené son supérieur. Ce dossier concernait un homme d’affaire qu’il devait tuer rapidement d’après les quelques lignes lues sur la première page et écrite de la main de Kouji. Les motifs de cet assassinat n’y étaient, bien entendu, pas mentionnés, c’était un simple ordre de mission. Mais selon le châtain, ce type devait être gênant pour qu’il soit donné l’ordre de le supprimer. Le jeune tueur saisit les clichés présents dans la pochette afin de les observer un à un. La majorité était des photos de la future victime, prise dans divers endroit de la ville. Cependant, le lieu qui ressortait le plus sur les images, était un grand immeuble se trouvant dans le centre ville et que Seishi connaissait un peu pour être passé de nombreuses fois devant. Il savait que la sécurité de ce bâtiment était assez bonne mais sans pour autant être au top du top pour la simple et bonne raison qu’il n’y avait rien d’important à l’intérieur. Néanmoins, le tueur sut immédiatement que c’était à cet endroit là qu’il devrait intervenir pour accomplir sa mission. Une fois le dossier passé en revu, Seishi le referma puis se leva en prenant son manteau. Il quitta la pièce d’un pas calme pour rejoindre l’ascenseur et ensuite le parking où l’attendait sa voiture. Assis derrière le volant, le châtain mit le contact avant de prendre la direction du centre ville et plus précisément un grand bâtiment s’y trouvant. Arrivé sur place, il gara son véhicule sur un emplacement dans une rue adjacente puis en descendit. Il s’approcha de l’immeuble et y entra, observant tout ce qu’il y avait autour de lui de façon discrète. Le châtain n’eut aucun mal à repérer les caméras de surveillance qu’il neutraliserait sans la moindre difficulté. Il regarda ensuite discrètement à quel étage se trouvait sa cible puis, se dirigea vers l’accueil où une jeune femme travaillait. Cette dernière lui dédia un sourire en le voyant s’approcher.
- En quoi puis-je vous être utile ? » demanda-t-elle aimablement. - Excusez-moi, je ne suis pas d’ici et je me suis perdu. Pourriez-vous me dire où se trouve la gare ? S’il vous plaît. » interrogea poliment Seishi en souriant. « Un personne m’a indiqué un lieu sur une carte mais… J’ai bien peur de n’être pas doué pour les lire… »
La jeune femme eut un petit rire, amusée par le comportement de ce jeune homme particulièrement mignon. Elle remit une mèche de cheveux derrière son oreille, l’un des nombreux signes cachés de séduction puis sortit un plan du centre ville. Elle prit ensuite un stylo feutre avant de se lever et de légèrement se pencher en avant, permettant à son vis-à-vis d’avoir une jolie vue sur son décolleté. La secrétaire de l’accueil expliqua en détail le parcours, prenant tout son temps comme si elle désirait le retenir, ce qui dans un sens arrangeait bien Seishi qui en profitait pour observer discrètement les lieux. Une fois terminé, elle se redressa en lui tendant le plan.
- Tenez. » fit-elle d’une voix cristalline. - Je vous remercie. » répondit le châtain avec un doux sourire charmeur. - Je vous en prie. » minauda la secrétaire en se penchant à nouveau légèrement en avant. « Si vous êtes libre un soir, nous pourrions peut être dîner ensemble. » - Pourquoi pas… Je saurai vous trouver dès que j’aurai une soirée de disponible. » termina Seishi en lui prenant la main pour doucement l’embrasser. « Au revoir et à bientôt… »
Le jeune homme fit demi tour puis se dirigea vers la sortie. Mais avant de franchir la porte, il se retourna une dernière fois et dédia un petit clin d’œil à la jeune femme qui lui répondit d’un signe de la main. Le châtain reprit sa voiture et rentra à la société Shinohara, satisfait.
A suivre… | |
| | | Myushi Sanzô Citronné
Nombre de messages : 1477 Age : 44 Localisation : Essayez dans Saiyuki, j'ai le rôle principal paraît-il... Date d'inscription : 04/03/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Lun 04 Juin 2007, 14:16 | |
| Nyahhhhhhhhhhhhhhhh Kouji je t'aime... Mais vu que cet amour n'est qu'un dérivé de ma folie, ne, je peux devenir une arme pour toi ? Précieuse et pleine d'utilité ? *yeux de chibi innocent complètement allumé*
*toussote* Bref, chapitre génial. Perso Génial. J'aime comment tout cela avance et tourne. j'ai hâte de lire la suite. Découvrire certains personnages *____*. Vivement la suite... Comme toujours, ton chapitre est une vraie merveille pour l'imagination et la rêverie... Bravo...
La suite ? | |
| | | Val-rafale Cerise embarassée
Nombre de messages : 688 Age : 46 Date d'inscription : 04/03/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Mer 20 Juin 2007, 18:03 | |
| La vie d’un ange de la mort.Titre : Un employé pas comme les autres Auteur : val-rafale@club-internet.frSérie : Originale Genre : Yaoi. Policier / Intrigue. Un employé pas comme les autres Chapitre 13 - Découverte Dans la soirée, Seishi se rendit à nouveau dans le bâtiment dont il avait visité le hall d’entrée dans l’après midi. Comme un peu plus tôt dans la journée, il s’était garé non loin de lui dans une petite rue adjacente. Il l’avait ensuite rejoint à pied, marchant calmement, sans précipitation. Il arriva à quelque pas de l’entrée puis les yeux vers les étages, apercevant plusieurs lumières allumées. L’un de ces bureaux éclairés était celui de sa cible. Il ne lui serait pas difficile de la supprimer sans se faire remarquer. Le châtain mit donc ses gants puis entra dans l’immeuble, évitant soigneusement d’être filmé par les caméras de surveillance. Une fois à l’intérieur, il se dirigea vers le bureau d’accueil qu’il contourna afin de s’approcher des ordinateurs. Il les observa un instant puis suivit du regard les fils électriques, à la recherche de la prise elle même. Celle-ci trouvé, le jeune homme posa un genou au sol avant de débrancher les outils de travail. Il enleva un gant et glissa doucement sa main sur la prise, comme une douce caresse. Il laissa alors son pouvoir se déployer. L’effet fut quasiment immédiat. Les ampoules mais aussi toutes les caméras de surveillance grillèrent avant d’exploser tandis que l’immeuble entier se retrouvait plongé dans le noir. Après avoir remit son gant ainsi que nettoyé l’endroit où il avait dû laissé des empruntes, Seishi profita du chaos pour se diriger vers les escaliers. Il monta jusqu’au dixième étage où il savait que sa cible à supprimer, se trouvait. Celle-ci travaillait tous les jours très tard, donnant un réel avantage au tueur. Arrivé à l’étage désiré, ce dernier vissa tranquillement un silencieux sur son arme puis s’avança dans le couloir sombre. Il s’arrêta devant une porte et entra dans le bureau de sa future victime. La pièce était sombre, seule un faible éclairage provenait des lampadaires de l’extérieur. - Qui est là ? » demanda la voix inquiète du propriétaire du bureau. Seishi ne répondit pas, faisant quelques pas en avant. Il repéra très facilement sa cible qui se trouvait dans le peu de lumière provenant de l’extérieur. Le jeune homme s’approcha de sa proie aussi silencieusement qu’un félin pour voir son visage. Il lui fallait vérifier l’identité de cette personne, être certain qu’il s’agissait de celui qu’il devait tuer, afin de ne commettre aucune erreur. La victime entraperçut elle aussi le visage de Seishi et ouvrit de grands yeux remplis de terreur en croisant son regard. Ce dernier était froid, insensible, comme vidé de toute vie. Sa cible verrouillée, le tueur pointa son arme sur la tête de celle-ci, le canon de son pistolet touchant le front de l’homme qui se mit aussi à trembler - Pitié, je vous en prie, ne me tuez pas. Pitié… » implora-t-il complètement terrorisé. - Pitié ? Ce mot ne fait pas parti de mon vocabulaire. » répondit froidement Seishi. Sans perdre une seule seconde de plus, le châtain tira. Il observa sa victime s’écrouler à ses pieds, sans vie. Le jeune homme saisit le corps puis le souleva doucement non sans difficulté avant de le faire basculer sur son dos. Il se dirigea avec son fardeau vers l’extérieur. La descente fut plus lente que la montée, vu le poids en plus que le jeune homme devait transporter, heureusement qu’il avait reçu un bon entraînement. Arrivé en bas de l’immeuble, Seishi s’assura que les deux vigils, surveillant normalement les lieux, ne soient pas là avant de se diriger vers la sortie de secours. Il put ainsi emprunter une ruelle qui le conduisit non de l’endroit où il avait laissé sa voiture. Cette dernière rejointe, le tueur ouvrit le coffre dans lequel il déposa la victime. Il quitta ensuite les lieux afin de faire disparaître le corps comme on le lui avait enseigné. Comme toujours lorsqu’il rentrait à son appartement, Seishi gara sa voiture sur le parking à la place qui lui était réservé. Après être descendu du véhicule, il prit les escaliers pour monter au quatrième étage, là où se trouvait son logement. Le châtain ne mit guère beaucoup de temps pour arriver devant la porte de chez lui. Il entra donc et resta sans bouger à l’entrée en voyant la lumière allumée. Il était pourtant certain de l’avoir éteinte. Prudent et silencieux, le tueur enleva ses chaussures puis s’avança dans la salle principale, arme au poing. Il aperçut alors sur la table basse, un plateau avec diverses pâtisseries européennes. Seishi s’avança avec précaution, guettant le moindre mouvement suspect mais surtout qui pourrait passer pour un geste agressif. - Où étais-tu ? » demanda brusquement une voix froide derrière lui. Le châtain se retourna brusquement en pointant son arme vers l’homme qui s’était introduit chez lui, et se retrouva face à face avec Kouji. Ce dernier lui lançait un regard dur, glacial. Certes, il était toujours ainsi, cependant, là, le brun semblait plus furieux que d’habitude. Le jeune homme baissa son arme avant de la ranger, tandis qu’un soupir s’échappait de ses lèvres. - Je suis aller rendre visite à l’homme avec qui je te trompe. » déclara-t-il alors qu’un étrange sourire naissait sur ses lèvres. Ces mots, lui attirèrent un regard bien plus dur encore de la part de son patron qui ne semblait guère aimer ce genre de plaisanterie. Seishi n’était pas stupide, il se doutait que Kouji était le genre de personne jalouse et ultra possessive. Cela n’était pas pour déplaire au tueur. Selon, lui c’était une façon de montrer son attachement. Certes, il avait une vision quelque peu particulière de la jalousie, mais il appréciait sincèrement ce trait de caractère. C’était l’une des choses qui l’attirait. Décidant de mettre un terme à cette petite plaisanterie, le châtain s’approcha de son amant. Il leva une main qu’il posa sur la joue de celui-ci, la caressant doucement avant d’enrouler ses bras autour de son cou. Ses lèvres frôlèrent doucement celle du brun puis glissèrent sur son menton pour ensuite rejoindre sa gorge. Le cadet déposa un délicat baiser sur cette dernière et releva la tête, fixant son compagnon tandis qu’un sourire étirait ses lèvres. - Je plaisantais… » murmura-t-il doucement en caressant du bout des doigts la joue de son compagnon. « Je suis allé en mission… » - Je ne me souviens pas t’avoir confié un travail. » répliqua Kouji d’un ton glacial. - Pas toi… Gen… » avoua Seishi en souriant toujours. « Il avait une affaire urgente à régler. Il m’a demandé de faire ce boulot à sa place. J’ai accepté. » Kouji resta silencieux, ne jugeant pas valable de répondre à cette nouvelle. Il savait pertinemment que le tueur n’avait pas vu de raison de refuser cette offre. Là où certaines personnes auraient pu voir un piège leur être tendu, Seishi ne devait avoir vu qu’une mission de plus à accomplir pour servir les intérêts de son patron. De plus, le brun était persuadé que le fait de tomber dans une embuscade visant, était loin d’être quelque chose d’effrayant à ses yeux. Il fallait ajouter à cela que Gen n’aurait pas agit de façon si stupide. Il était parfaitement conscient que le châtain faisait parti de ces éléments dont on ne doit se séparer sous aucuns prétextes. Toujours sans un mot, le brun s’écarta de son amant, le contournant afin de s’approcher de la table basse. Il se pencha doucement pour saisir un petit biscuit au chocolat qu’il porta à ses lèvres. Il ne fut pas surpris de voir le châtain s’approcher et saisir son poignet avant qu’il n’ait pu terminer son geste. Il observa le jeune homme lui voler le gâteau sans hésiter à lui prendre l’index, le nettoyant du bout de la langue de façon sensuelle. Le patron de la société Shinohara dut reconnaître que ce petit geste, aussi simple soit-il, fit monter en lui une légère envie d’ordre physique mais parfaitement contrôlable. Il fixa simplement son compagnon dont les yeux étaient bien plus brillants qu’à l’accoutumer. - Merci pour ce délicieux repas que tu m’as amené… » fit ce dernier d’une voix voluptueuse. - De rien. » répondit le brun avec calme, faisant comme s’il n’avait rien remarqué. Seishi posa alors une main sur son torse qu’il fit lentement glisser puis remonter dans une douce caresse. Ses doigts taquinèrent, à travers la chemise, un petit grain de chair qui avait eut le malheur ou la chance de croiser leur passage. Jugeant que le tissu était de trop, il se mit à le déboutonner le plus lentement possible, n’hésitant pas à frôler sa peau. Kouji, maître de ses émotions, ne montra à aucun moment l’effet qu’avait cette main sur lui. Cette chaleur l’envahissant, était plaisante cependant, pas suffisamment importante pour le faire perdre pied. En fait, il était rare que le brun ne parvienne plus à se contrôler lors de ses ébats. Alors ce n’était pas une simple caresse ou un comportement aguicheur qui allait lui faire perdre la tête. Néanmoins, un détail intriguait l’aîné, il s’agissait du comportement de Seishi. Il le trouvait anormal, trop provoquant, chose inhabituelle chez lui. Même son regard lui paraissait étrange. Cette lueur qui l’animait, jamais Kouji ne l’avait vu. Certes, cela faisait peu de temps qu’ils étaient amant, le jeune homme devait avoir quelques secrets, mais il avait vraiment cette impression d’anormalité dans son attitude. C’était à un point qu’il prit doucement la main de son compagnon afin de l’arrêter dans son travail de déshabillage. - Que t’arrive-t-il ? » demanda-t-il d’une voix neutre. - Mais rien… » répondit le jeune homme en approchant son visage du sien. « Je veux juste te remercier pour ce que tu m’as apporté… » Sans attendre de réponse, il glissa son visage dans son cou afin de le mordiller tandis que ses mains repartaient à la conquête de ce torse tant désiré. Il termina de le mettre à nu avant de commencer à le dévorer de baiser. Ses mains descendirent sur son ventre ferme et délicieusement musclé, le caressant inlassablement. Ses doigts évoluèrent petit à petit un peu plus bas, au niveau du pantalon qu’ils déboutonnèrent tout en frôlant l’entrejambe durcissant de Kouji. Ce dernier laissa échapper un léger râle de satisfaction avant de glisser ses mains sur les hanches de son compagnon. Il devait bien avouer que Seishi était doué pour faire naître le désir en lui. Il était encore capable de se contrôler, cependant à ce rythme, il risquait de perdre pieds rapidement. Chose qu’il se refusait. Le brun attira donc son amant contre lui, l’obligeant à arrêter son exploration. Il glissa son visage de sorte que ses lèvres soient proches de son oreille. - Je te trouve vraiment très entreprenant ce soir… » déclara-t-il d’une voix aux intonations douces malgré une certaine froide. - C’est parce que j’ai envie de toi. » répondit Seishi en soupirant au contact de ce corps tant désiré. Il glissa à nouveau sa main au niveau de l’entre jambe de Kouji qui lui saisit alors le bras pour stopper son mouvement. Il le repoussa et le plaqua ensuite contre un mur, se collant contre lui. L’aîné fit remonta les bras de son cadet au dessus de sa tête de sorte qu’il ne puisse plus le toucher. Le patron de la société Shinohara était encore quelque peu étonné par l’attitude du jeune homme, même s’il n’en montrait rien. Il était certain que cet état n’avait rien de normal. C’était comme si Seishi se trouvait sous l’emprise d’une drogue, enfin plus un aphrodisiaque à ce niveau. - Tu n’es pas dans ton état normal… » fit-il remarquer avec calme en plongeant son regard dans le sien. - Je ne pensais pas que cela te dérangerait autant de me voir te faire des avances » répliqua le châtain d’une voix sensuelle en tentant de lui voler un baiser. - Vois tu, je reste une personne assez vieux jeu » répondit Kouji sans le quitter des yeux. « Etant le dominant du couple, j’aime être celui qui fait des avances. » Il lâcha les bras de son amant afin de glisser ses mains sur son corps. Le tueur avait pas mal attisé son désir, ne serait-ce qu’avec ses regards, mais ses caresses et baisers avaient aussi contribué à cela. Le résultat était évident, même s’il se maîtrisait encore, le brun ne pouvait nier qu’il avait très envie de posséder le jeune homme et ce le plus rapidement possible. Il lui retira donc son tee-shirt avec pour but de redécouvrir ce corps tellement attirant. Cependant, Seishi profita de cette occasion pour le repousser et tenter une fuite qui échoua. En effet, son compagnon le saisit aussitôt par le bras et le plaqua à nouveau contre le mur, avec néanmoins une différence. Cette fois ci, le châtain lui tournait le dos. Sans perdre de temps, Kouji se colla à lui afin de l’empêcher de bouger et sans attendre, il commença à embrasser sa nuque, mordillant de temps à autre la peau, laissant de petites marques rouges sur son passage. Le corps de Seishi se tendait petit à petit alors que des gémissements commençaient à s’échapper de ses lèvres. Encouragé par ces derniers, le patron de la société Shinohara glissa sur son épaule droite, lui faisant subir le même sort avant de rejoindre l’omoplate. Ce fut à ce moment qu’il arrêta tout. Ses yeux se posèrent sur un point à l’arrière de l’épaule droite de son amant où se trouvait une étrange cicatrice, un mot… Prey… - Kouji ?! Kouji, que se passe-t-il ? » Demanda le jeune homme intrigué par ce brusque arrêt. L’interpellé ne répondit pas, passant ses doigts sur le marque, retraçant les lettres. Le châtain frissonna à ce contact alors que ses yeux se fermaient et qu’il serrait les dents. Le brun remarqua aussitôt ce léger tremblement, comprenant qu’il ne s’agissait en rien d’un frisson de plaisir. Bien au contraire, la tension de son corps démontrait parfaitement qu’il s’agissait de la peur à l’état brut, sentiment qu’il n’aurait jamais cru possible chez ce tueur si sûr de lui d’habitude. Pourtant, malgré cela, il continua à caresser la cicatrice puis approcha ses lèvres de l’oreille de Seishi. | |
| | | Val-rafale Cerise embarassée
Nombre de messages : 688 Age : 46 Date d'inscription : 04/03/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Mer 20 Juin 2007, 18:03 | |
| - D’où te viens cette cicatrice ? » interrogea-t-il en la retraçant à nouveau.
Le châtain ne répondit pas à cette question. Cependant, ses tremblements s’amplifièrent, permettant à Kouji de se rendre compte combien les évènements ayant été à l’origine de cette marque, avaient dus être traumatisants. Néanmoins, il ne s’arrêta pas, continuant toujours de dessiner chaque lettre de ce mot. Elles semblaient avoir été faites au couteau, vu la profondeur et la régularité des traits. Mais cela pouvait être une autre arme blanche aussi, quoi qu’il en soit, elle devait être très coupante. Le patron continua à caresser l’arrière de son épaule tout en le fixant.
- Comment as-tu eu ça ? » répéta-t-il froidement alors qu’il appuyait un peu sur la marque.
Le châtain commença alors à s’agiter, cherchant à se défaire de son emprise, à mettre de la distance entre eux. Hélas, le brun se serra un peu plus contre lui afin de le bloquer et de l’empêcher de s’enfuir. Il lui maintint fermement les mains, bien décidé à avoir une réponse. Il ne le laisserait partir que lorsqu’il aurait obtenu ce qu’il désirait.
- Arrête, Kouji ! Lâche-moi ! » lui cria Seishi, la mâchoire crispée. - Seulement lorsque tu m’auras répondu. » répondit le brun d’une voix neutre. - Non ! » s’entêta le jeune homme tremblant de plus en plus. - Alors, c’est non. » déclara le directeur de la société Shinohara en serrant ses doigts autour de ses poignets.
Le châtain commença à mettre un peu plus de force afin de s’écarter. Il devait se défaire de cette emprise, s’éloigner de la cause de ses tourments, de tous ces souvenirs qui affluaient en lui. Il ne voulait pas repenser à ce passé si douloureux mais aussi tellement angoissant. Il refusait d’en parler, ou ne serait-ce que laisser ces images reprendre le dessus. Il avait mit du temps pour réussir à vaincre tout cela, pour avoir à nouveau une certaine maîtrise de ses émotions. Néanmoins, il subsistait toujours en lui quelques peurs incontrôlables. C’était normal dans un sens vu ce qu’il avait vécu. Résultat, ces craintes ressurgissant, le jeune homme se retrouvait doté d’une force que le commun des mortels ne possédait pas en temps normal. L’adrénaline y était pour beaucoup. Afin de le calmer, Kouji lui tordit un bras dans le dos, sans la moindre douceur, sans se soucier de la douleur que cette clé pourrait infliger au tueur. La peur de Seishi se transformant affolement, il ne vit qu’une seule façon d’éloigner le brun de lui, de retrouver enfin sa liberté. De toutes petites étincelles apparurent alors autour de lui, entourant lentement son corps. Le patron de la société Shinohara, les remarquant, ne perdit pas de temps et le lâcha avant de s’écarter de lui, évitant ainsi l’électrocution. Il fixa son amant, le regard dur et froid. Celui-ci se laissa glisser jusqu’à se retrouver à genoux, au sol. Il appuya son front contre le mur, tremblant comme une feuille. L’une de ses mains était posée sur l’arrière de son épaule un peu comme s’il cherchait à cacher cette cicatrice. Kouji qui l’observait toujours, sentit une certaine inquiétude l’envahir. Il se rendait compte qu’il avait été trop loin, blessant son amant. Mais son désir d’en savoir plus sur cette marque, avait prit le dessus sur la raison. La réaction que le châtain avait eut ne faisait qu’accentuer cette curiosité certes malsaine. En effet, il semblait évident, aux vues de cette attitude de défense et de peur, que les circonstances qui avaient conduit à cela, étaient plus que traumatisantes. Le brun s’en voulait pour son attitude. Si bien qu’il décida de s’approcher de lui avant de tenter de poser une main sur son dos. Mais le jeune homme en sentant le frôlement, se retourna tout en la chassant. Il mit ensuite un peu de distance entre eux.
- Ne me touche pas ! » fit-il, les dents serrées par la peur. - Seishi… » murmura le patron de la société Shinohara en se redressant, sans montrer l’inquiétude qui pesait en lui. - Pars ! » ordonna le tueur en tremblant toujours. « Pars… Je ne veux plus te voir… »
Kouji se rajusta, remettant ses vêtements en place dans le plus grand silence. Il prit le temps d’allumer une cigarette avant de sortir de l’appartement sans dire un mot. Il savait qu’il ne devait pas insister. Le laisser seul était la meilleure chose à faire, Seishi ayant besoin de se calmer, de se remettre de toute cela. Le brun avait prit conscience qu’en insistant comme il l’avait fait, tout ce qu’il avait gagner, c’était de braquer son amant, de le terroriser. Maintenant, il n’était pas certain de savoir un jour l’identité de celui qui lui avait fait cette cicatrice, et encore moins les évènements ayant conduit à cela. Après avoir quitté l’appartement du châtain, le patron de la société Shinohara quitta l’immeuble. Il rejoignit sa voiture mais prit le temps d’allumer une cigarette tout en observant l’étage où son amant vivant. Il resta un instant ainsi avant de monter dans sa voiture afin de rentrer chez lui.
Une fois seul dans son appartement, Seishi se redressa doucement, restant cependant appuyé contre le mur, tremblant toujours. Il se passa une main sur le visage avant de sentir un peu d’humidité sur ses joues. Il observa ses doigts couverts de larmes. Il ne s’était rendu compte de rien… Depuis combien de temps n’en avait-il pas versé ? Pas assez longtemps à son goût… Cependant, les derniers évènements qui l’avaient conduit à pleurer à l’époque, étaient du genre difficile à effacer. Enfin pour le moment, il préférait ne pas penser à cela, n’ayant aucune envie de laisser ses angoisses et ses peines reprendre le dessus. Cela risquait de le refaire plonger dans un passé qu’il préférait oublier. Une partie avait suffisamment ressurgi pour la soirée. Il devait donc en priorité se calmer, essayer d’oublier ce qui venait d’arriver avec Kouji. Chose qui ne serait guère facile, le jeune homme en avant parfaitement conscience. Le châtain posa à nouveau sa main au niveau de son épaule droite avant de soupirer doucement. Avec lenteur, il se dirigea vers la salle de bain. Une fois dans la pièce, il se regarda dans la glace. Il avait une tête à faire peur. Sa peau était bien plus pâle qu’à l’accoutumé, dû à la peur et ses yeux étaient légèrement rouges. Seishi se passa une main sur la nuque afin de la masser. Il avait la sensation d’avoir fait une séance intensive de sport. En chauffant un peu ses muscles, il frôla la marque avant qu’un frisson ne parcours son corps. Cela faisait un peu plus de quatre ans que cette blessure était guérie, mais elle le faisait toujours autant souffrir, comme si elle venait d’être faite. D’autres blessures invisibles pour le commun du mortel se réveillèrent aussi alors que son corps tremblait à nouveau. Seishi ferma les yeux pour tenter de se calmer. Lorsqu’il les rouvrit, ce fut pour voir, dans le reflet de la glace, une ombre derrière lui. Le jeune homme demeura pétrifié, la fixant, n’osant se retourner pour faire face à cette silhouette qu’il connaissait que trop bien, celle d’un homme au cheveux châtain foncés, au sourire cruel. Le corps du tueur trembla un peu plus alors qu’il commençait à sentir un poids lui compressant la poitrine. Il avala difficilement sa salive puis prit une profonde inspiration tout en refermant les yeux. Il resta un instant ainsi avant de les rouvrir et de regarder le miroir. Lorsqu’il le fit, l’ombre avait disparu. Une illusion crée par son esprit… Seishi soupira en se passant une nouvelle fois la main sur le visage. Il se tourna ensuite vers la douche et fit couler l’eau chaude. Lentement, il se déshabilla avant de se glisser sous le jet. Il régla la température puis leva le visage, profitant pour se détendre un peu. Il en avait grand besoin, tout son corps était tendu, rendant ses muscles douloureux. Le châtain se massa un peu la nuque et les épaules puis coupa totalement l’eau. Il sortit ensuite de la douche, prit un boxer neuf qu’il passa rapidement. Ceci fait, il sortit de la salle de bain afin de rejoindre sa chambre. Là, il déprogramma son réveil avant de s’allonger sur son lit, regardant le plafond. Il n’irait pas travailler le lendemain, ni les autres jours. Le jeune homme se doutait que la curiosité de Kouji ne s’arrêterait pas là, il n’avait aucune envie de parler de son passé qu’il n’avait pas toujours exorcisé.
Après avoir quitté l’immeuble où vivait son amant, le patron de la société Shinohara était retourné chez lui particulièrement agacé par tout ce qui s’était passé. Ce n’était pas le comportement du jeune tueur qui le mettait dans cet état mais son propre caractère. Il savait qu’il avait été un peu trop loin ce soir avec lui, son côté « monsieur, je veux tout savoir sur tout » l’avait une fois de plus emporté. Comme toujours, il avait relégué au second plan tout ce qui était émotion, souffrance ainsi que la peine. Il avait encore un peu de mal à imaginer qu’un grand drame puisse être survenu dans la vie de son amant. Il semblait être un homme fort, peu enclin à laisser d’autres personnes le torturer. Pourtant cette cicatrice sur son omoplate laissait penser le contraire. Tout cela intriguait de plus en plus le brun qui ressentait une profonde insatisfaction en ce moment. Il voulait des réponses à ses questions, il les aurait. Peu importaient les moyens employés ou le résultat de tout cela, tant qu’il avait ce qu’il voulait. Après avoir laissé sa voiture sur le parking de la société, Kouji se dirigea vers l’ascenseur afin de regagner son appartement. Durant l’ascension, il ne put s’empêcher encore de penser à tout cela. Cependant, l’ouverture prématurée des portes, quelques étages en dessous de celui où il désirait se rendre, le fit sortir de ses pensées. Il se retrouva face à face avec Gen qui visiblement avait décidé de faire des heures supplémentaires. Le blond, malgré une certaine surprise, entra néanmoins dans la cabine, se plaçant aux côtés de son patron. Les portes se refermèrent alors qu’un grand silence s’installait dans l’ascenseur. Cependant, celui-ci ne dura pas longtemps…
- Tu ne devais pas être chez Seishi ce soir ? » demanda le cadet d’un air détaché. - En quoi cela t’intéresse ? » lui rétorqua Kouji encore sous le coup de la colère. - Vu ton agressivité, j’en déduis que vous vous êtes disputés. Cela aura été plus rapide qu’avec moi. » constata Gen en souriant. - Tais toi. Je ne suis pas d’humeur à supporter tes sarcasmes. » répondit le brun, le regard glacial. - Mais tu sembles vraiment de mauvaise humeur. T’aurait-il mis à la porte ? » demanda le blond quelque peu amusé par cette situation et en profitant pour se venger aussi.
Les yeux du patron de la société Shinohara se firent plus durs encore alors qu’une certaine colère l’envahissait. Cependant, il se retenait de faire une nouvelle erreur. Celle avec Seishi suffisait et il ne savait pas encore comment il allait rattraper tout cela. Néanmoins, le brun était à deux doigts d’effacer ce sourire, mi amusé, mi moqueur de Gen.
- Je dois rêver. » fit ce dernier l’ai ravi. « C’est sûrement la première fois que cela doit t’arriver. J’aurais bien aim… »
Le blond n’eut pas le temps de terminer sa phrase que son patron le saisissait à là gorge, le plaquant contre la paroi de l’ascenseur. Kouji serra lentement ses doigts autour de son cou avant prendre possession de ses lèvres avec une certaine brutalité. D’abord surpris, Gen tenta ensuite de s’écarter tout en le repoussant. Hélas, le brun l’en empêcha, bloquant son corps avec le sien, le forçant à partager ce baiser féroce mais pourtant tellement enivrant. Ce n’était pas la première fois que le bras droit du patron de la société Shinohara voyait ce dernier ainsi. Il devait avouer qu’au départ, cela pouvait être désagréable de se retrouver en position de faiblesse comme ça. Cependant, pour le cadet qui avait déjà connu cela, cette situation était assez enivrante pour ne pas dire excitante. De plus, la proximité du corps de Kouji, cette cuisse qu’il avait glissée entre ses jambes, cette main qui le massait avec une certaine ardeur, tout cela ne faisait qu’augmenter son désir et donc détruisait le reste de volonté encore présent en lui. Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et l’aîné entraîna Gen dans son appartement. Un peu plus tard dans la nuit, Kouji s’était installé dans le salon, fumant une cigarette, les yeux rivés sur la ville, ses pensées allant vers Seishi. Il se posait encore de nombreuses questions sur ce qui avait pu arriver au jeune homme. Il ne parvenait pas à se défaire de ces interrogations. Plus il réfléchissait à cela, plus il mourrait envie de connaître les évènements l’ayant conduit à se retrouver avec une telle cicatrice. Il avait besoin de satisfaire cette curiosité certes malsaine, mais il éprouvait aussi le désir d’essayer d’aider le châtain à vaincre la peur que cette marque engendrait en lui. La seule ombre au tableau pour le patron de la société Shinohara, était qu’il serait surprenant que Seishi accepte de se confier ou, ne serait ce que lui pardonner ses actes. Il avait été clair, il ne voulait pas en parler. Néanmoins, il était évident aussi que Kouji insisterait encore jusqu’à tout savoir. | |
| | | Val-rafale Cerise embarassée
Nombre de messages : 688 Age : 46 Date d'inscription : 04/03/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Mer 20 Juin 2007, 18:03 | |
| - Si tu me racontais ce qui s’est passé avec Seishi. » demanda à ce moment là, une voix derrière le brun.
Le brun se tourna et porta son attention sur Gen, l’épaule appuyée contre l’encadrement d’une porte. Il fixait son patron, son sourire étirant toujours ses lèvres, pour ne pas changer. Le blond s’avança doucement dans le salon avant de s’asseoir sur le canapé tout en allumant une cigarette. Il fumait rarement, uniquement lorsqu’il venait de faire l’amour. Il ne saurait dire pourquoi il agissait ainsi. Il avait du mal à expliquer l’effet que cela lui faisait, cela le détendait un peu plus, c’est tout. Sa clope entre les lèvres, il fixait toujours son ex amant
- Je t’écoute. » insista-t-il d’une voix neutre. - Je croyais que tu voulais me récupérer. Tu devrais en profiter. » répondit froidement Kouji en regardant à nouveau dehors. - C’est vrai mais pas de cette façon là. » déclara calmement le cadet en tirant sur sa cigarette. « Ce soir, tu as passé ta colère sur moi. Tu t’es montré brutal, presque violent. Généralement tu agis ainsi lorsque tu as été contrarié. Je l’ai accepté parce que je me suis laissé entraîner par l’excitation mais ça ne se reproduira plus. Maintenant, il te faudra passer ta colère autrement. En attendant, nous pouvons toujours discuter. »
Kouji soupira longuement, exaspéré par tant de vérité. Gen le connaissait trop bien à son goût. Il savait voir lorsque quelque chose n’allait pas, lorsqu’il était stressé, furieux ou peiné. Aucune de ses émotions ne lui échappaient. C’était normal dans un sens vu qu’il était un ami d’enfance avant de devenir son amant. Néanmoins, le brun ne se confiait pas toujours à lui, c’était même très rare. Le blond était souvent obligé de jouer aux devinettes avec lui. Pourtant, ce soir et certainement pour la première fois de sa vie, il semblait décidé à révéler ce qui le tracassait. Il s’assit donc sur le canapé se trouvant face à celui où Gen était installé.
- Vas-y, je t’écoute. Dis-moi ce qui s’est passé. Mais soit bref, je n’ai aucune envie de connaître tous les détails de tes ébats nocturne avec monsieur « électricité ». » ironisa ce dernier en souriant. « Allez, je suis tout ouïe. » - J’ai remarqué une étrange cicatrice sur l’omoplate de Seishi et j’ai voulu savoir comment il s’était fait ça. » expliqua Kouji, direct. - Je présume qu’il n’a pas voulu te répondre. » continua le cadet comprenant de suite ce qui avait pu se produire. « Alors tu as insisté, comme d’habitude et notre petit générateur ambulant l’a très mal pris. » - On peut dire ça. J’ajouterai qu’il était terrifié à l’idée de m’en parler. » révéla l’aîné en fronçant les sourcils. - Terrifié ?! » s’étonna le blond en haussant un sourcil. « J’ai un peu de mal à te croire. Même toi, tu n’arrives pas à le faire trembler. »
Kouji savait que son ami avait entièrement raison sur ce point. Lui-même avait un peu de mal à accepter cela puisque rien ne semblait impressionner le châtain en temps normal. Il comprenait son l’étonnement et surtout son incrédulité. Les deux hommes avaient tous les deux été confrontés au caractère limite insolent et provoquant du tueur que rien ne semblait pouvoir briser. Alors qu’une simple question au sujet d’une cicatrice y parvienne, les troublait vraiment.
- Tu as dis que cette cicatrice était étrange… En quoi ? » questionna le blond avec grand sérieux. - C’était un mot… Prey » répondit le brun en remontant ses lunettes et en écrasant sa cigarette. - Prey… » répéta Gen en réfléchissant. « Cela signifie proie en anglais. » - Oui. » fit Kouji en soupirant une nouvelle fois. « Je pense qu’elle a été faite au couteau ou une autre arme blanche. »
Gen fronça un peu plus les sourcils alors qu’il portait sa cigarette à ses lèvres. Cette marque que venait de lui décrire son ami, l’intriguait beaucoup aussi, autant que Kouji. Il avait l’impression d’avoir déjà entendu parler de quelque chose dans ce genre. Cependant, il n’était certain de rien. Il préférait ne pas y faire allusion pour le moment. Néanmoins, le blond était bien décidé à mener sa petite enquête afin de savoir où il avait put voir une telle marque. Il reporta son attention sur son ex amant, son sourire totalement effacé de ses lèvres.
- Je sais que tu as l’intention de lui redemander comment il l’a eu. » déclara-t-il avec sérieux. « Je te le déconseille. Je pense que si tu essayes encore de le forcer à te parler, il va se bloquer encore plus. Et cette fois-ci, tu risques de le perdre… Définitivement »
Kouji haussa un sourcil en entendant ces mots. Il ne s’attendait pas à recevoir un tel conseil de son ami d’enfance, et encore moins par rapport à Seishi dont il était terriblement jaloux. Gen désirait le récupérer mais il cherchait à arranger les choses en même temps, c’était à la fois déstabilisant pour ne pas dire inquiétant. Le brun en venait à se demander s’il ne préparait un mauvais coup. Le blond était un homme qui pouvait se montrer très manipulateur et calculateur sous ses airs de gentils garçons souriant. La méfiance était parfois de mise avec lui. Néanmoins, le brun, le connaissant sur le bout des doigts, saurait facilement ce qu’il pouvait bien manigancer. Il remonta donc ses lunettes lentement sans le quitter des yeux.
- Pourquoi un tel conseil ? Alors que tu es prêt à utiliser n’importe quel moyen pour me récupérer ? » demanda-t-il d’une voix neutre. - Ce n’est pas sans intérêts. » déclara le blond en retrouvant son sourire. « En tant que membre important de ta… » - Membre important ? Tu te surestimes. » le coupa froidement l’aîné. - Ah ! Rappelle-moi… A qui as-tu décidé de confier la direction de la société juste au cas où il t’arriverait quelque chose ? » questionna Gen en se penchant légèrement en avant, sans le quitter des yeux.
Comme il s’y attendait, le bras droit du patron de la société Shinohara ne reçut aucune réponse. Kouji n’était pas stupide, il savait que son ami avait raison. Il était un homme important pour la société et surtout d’une fidélité sans égale. Il était évident qu’il ne ferait jamais rien pouvant lui nuire personnellement, à la famille ou à l’entreprise. Le brun devait bien avouer qu’il avait une totale confiance en lui, même si parfois leurs relations étaient tendues.
- Bref, ce n’est pas là notre sujet de conversation. Je disais donc avant que tu me coupes, que mon devoir en tant que membre de ta société est de veiller à ce que tout fonctionne correctement. Donc, de faire attention à nos employés, et surtout aux meilleurs. » reprit calmement le blond. « Cela me coûte beaucoup de le reconnaître, mais Seishi fait parti des meilleurs, à moins qu’il ne soit le meilleur. Il est très utile. Pas conséquent, il faut veiller sur lui. Mais sache que cela ne m’empêchera pas d’essayer de te reprendre par n’importe quel moyen. » - Juste en faisant attention à ne pas toucher à Seishi parce qu’il est utile. » rétorqua l’aîné avec acidité. - Exact, mais aussi parce que je n’ai pas envie de mourir. » avoua Gen en écrasant sa cigarette. - Tu n’es qu’un sale manipulateur. » constata Kouji en soupirant. - Tu es pire que moi. » lui répondit son ancien amant tout sourire.
Une fois de plus, Kouji s’abstint de répondre, remontant simplement ses lunettes. Il prit le temps d’allumer une cigarette avant de fixer à nouveau son vis-à-vis. Il devait bien reconnaître qu’il était manipulateur lui aussi, certainement plus que le blond. Mais ce n’était pas le genre de chose que l’on criait sur les toits. De plus, il n’usait de cela que lorsque cela était nécessaire, en règle général dans les affaires, qu’elles soient mafieuses ou non. Néanmoins, il lui arrivait parfois de l’utiliser dans d’autres circonstances dès qu’il avait envie d’obtenir quelque chose.
- Bon, je ne vais pas m’attarder ici. Il faut que je dorme, j’ai beaucoup de boulot demain. » déclara brusquement le blond, faisant sortir Kouji de ses pensées.
Il se leva puis remit ses vêtements en place, se redonnant une allure d’homme d’affaire. Il se passa une main dans les cheveux, se recoiffant avec soin. Gen se dirigea ensuite vers la sortie de l’appartement. Il était vraiment temps qu’il rentre chez lui pour se reposer, vu tout le boulot qu’il avait à faire pour le lendemain. Mais alors qu’il allait franchir la porte, une main se posa sur cette dernière pour la refermer. Le cadet se tourna et fixa le brun, ne pouvant retenir un léger soupir.
- Non, je ne passerai pas le reste de la nuit avec toi, n’y compte pas. » déclara-t-il ironiquement. - Ce n’est pas non plus ce que j’allais te demander. » répliqua froidement le brun. « Je veux que tu demandes à Eike d’enquêter sur cette marque. » - C’est ce que je comptais faire. » répondit le blond en souriant. « Tu as éveillé ma curiosité en me parlant de cette cicatrice, j’ai l’impression d’avoir déjà entendu parler de quelque chose dans ce genre. Mais vu que j’ai trop de travail pour le faire moi-même, je pensais le donner à quelqu’un de confiance. »
Kouji ne répondit pas, s’écartant simplement avant d’ouvrir la porte. Cependant, il fixait toujours son ami d’enfance tout en masquant une certaine surprise qui l’avait envahi. En effet, il ne s’attendait pas à voir Gen prendre la décision d’enquêter sur cette marque. Vu la haine qu’il éprouvait pour le jeune homme, c’était plus que surprenant. Néanmoins, en y réfléchissant bien, le blond faisait toujours passer les intérêts du brun avant ses sentiments personnels même si cela devait lui coûter beaucoup de le faire. C’était une qualité qui lui était propre. Le patron de la société Shinohara alluma une nouvelle cigarette avant de souffler un nuage de fumé en l’air.
- Bonne nuit, Gen. » fit-il avant de retourner vers le salon. - Bonne nuit toi aussi. » répondit le blond en quittant l’appartement.
Après son départ, Kouji retourna à la fenêtre afin d’observer à nouveau la ville, ses pensées allant une fois de plus vers Seishi qu’il avait blessé. Il avait hâte d’en savoir plus sur cette marque, du moins s’il était possible d’avoir des explications. Il n’était pas encore certain de cela. Pourtant, comme Gen, il avait aussi l’impression d’en avoir déjà entendu parler. Hélas, seul l’enquête de Eike pourrait répondre à ses attentes.
A Suivre… | |
| | | Myushi Sanzô Citronné
Nombre de messages : 1477 Age : 44 Localisation : Essayez dans Saiyuki, j'ai le rôle principal paraît-il... Date d'inscription : 04/03/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Mer 20 Juin 2007, 18:07 | |
| Yatttttaaaaaaaaaaaa Preums à commenter ^^ J'aime toujours autant ton style d'écriture ^^ Je te dis bravo, rebravo... Ah et ... Kouji-samaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa *saute dessus et vire Seishi* *_____*
*toussote* Euh... La suite euh plait ^^ | |
| | | caga-chan Fraise VIP
Nombre de messages : 978 Age : 34 Localisation : in my dream ! Date d'inscription : 28/04/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Mer 20 Juin 2007, 22:38 | |
| Excellent chapitre !! J'ai hâte d'avoir la suite ^^ | |
| | | shakounette Grand Fraisier
Nombre de messages : 314 Age : 46 Date d'inscription : 23/04/2007
| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres Jeu 21 Juin 2007, 05:40 | |
| Oui vite vite, la suite je suis deja en manque... Faudra repertorier ectte fic en tant que drogue hautement dangereuse... | |
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| Sujet: Re: [Fiction Originale] Un employé pas comme les autres | |
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