Neko-Chan Bourgeon Naissant
Nombre de messages : 108 Age : 34 Localisation : dans un mode étrange que je ne cerne pas toujours Date d'inscription : 10/12/2007
| Sujet: [fiction originale] Toi, une partie de moi... Lun 10 Déc 2007, 20:21 | |
| * Toi une partie de moi... *
Un jour d’été ou bien de printemps, mon esprit est si flou et déboussolé que je n’arrive plus à définir dans quel espace temps je me trouve. Un vent frais caresse mon visage, un paysage magnifique devant moi, j’écarquille les yeux, le corps lourd et incontrôlable. Je sens alors le vent fouetter mon corps et mes joues, un frisson me parcours et je prend conscience de la situation. Je suis en hauteur en l’air, dans le vide, apercevant le toit d’une voiture se rapprocher à grande vitesse de moi, un cris de peur et d’exclamation s’échappe de mes lèvres tandis que je me demande comment cette situation avait-elle pu voir le jour. Un bruit sourd retentit dans la ruelle, j’entends des gens se rapprocher, mes paupières sont lourdes et finissent par se fermer. J’ai mal… j’entend un ricanement, un rire étrange presque diabolique… puis une voix… je ne comprends pas ce qu’elle dit… ma tête est lourde et la vie semble vouloir quitter mon corps… Mes sourcils se froncent tandis que mon esprit se concentre sur cette voix, cette voix qui ressemble étrangement à la mienne et qui me souffle doucement.
« … Tu ne pourras jamais me tuer… je vais m’amuser… »
Je frissonne en entendant ses mots, puis j’entends au loin la sirène du ambulance, mes yeux se ferment et laisse place au néant, mais j’entend toujours cette voix, cette voix à la fois familière et des plus étrange, j’ai peur, mais peur de quoi, allez savoir. Je me réveille enfin et ouvre difficilement les yeux, tout en lâchant un faible couinement de protestation, la lumière blanche qui vint heurter mon iris me les a aussitôt fait refermer. Des gens s’agitent autour de moi et je tente une nouvelle fois d’observer ce qu’il se passe. Mes yeux se posent enfin sur quelque chose, ou plutôt quelqu’un… Je bouge mes doigts et sent une chaleur les envahir, mes yeux se posent sur ma mains et je constate alors qu’une autre et posée sur celle-ci, je lève les yeux et aperçoit ma mère, endormit à mes cotés, serrant de toutes ses forces ma main. Un soupir s’échappe alors de mes lèvres, je ne comprends pas, je ne sais pas, je ne me rappelle plus… que s’est il passé sur ce toit, pourquoi est ce que j’étais là haut ? pourquoi est ce que je ne me rappelle de rien… ? tant de questions qui pour l’instant reste sans réponse. Mes yeux fixent le néon posé à même le plafond tandis que mon esprit se sonde lui même de l’intérieur à la recherche d’indices sur le pourquoi de cette situation. Une voix vint alors retentir dans mes oreilles, je tourne la tête ma mère a remarqué mon réveil et s’approche doucement de moi, posant un baiser sur mon front. Un sourire étire mes lèvres alors qu’elle souffle doucement mon prénom avant de prendre un visage plus grave.
« Joan !… pourquoi…pourquoi est ce que tu as fait ça… ? tu es malheureux au point de vouloir mettre fin à tes jours ? »
Je souris, lassé, à oui c’est vrai, elle ne peut pas savoir, elle ne peut pas savoir que je n’y suis pour rien la dedans, elle a du simplement penser à une tentative de suicide, mais non, ce n’est pas ça… Je n’aurais jamais pu faire ça… quitter ma famille, mes amis,…l’homme que j’aime pourquoi est ce que j’aurais fait ça… Justement en parlant de lui, où est-il ? pourquoi n’est-il pas ici aux cotés de ma mère. Mon visage se tourne vers elle et la question sort sans que je ne puisse tenter de la reformuler. Elle écarquille les yeux s’attendant tout d’abord à une réponse de ma part, elle se lève alors et se met à tourner en rond dans la chambre. Je tente de me redresser mais oublis rapidement cette idée en sentant mon corps protester.
« je ne l’ai pas appelé… nous ne savions pas ce qui t’avais pousser à faire ça, peut-être une dispute avec Nathan…et c’est pourquoi nous avons préféré le laisser en dehors de tout ça… »
Je fronce les sourcils et me redresse vivement un grognement de douleur venant accompagner les froissement du draps, assit sur le lit je fusille ma mère du regard…comment avait-elle pu penser ça. Quelle idiote ! Nathan n’était même pas au courant de mon état, lui m’aurais comprit, il me comprenait toujours, il savait m’écouter et croire ce que je lui disait. Je lui avait déjà parlé de cette voix que j’entendais de temps à autre, et contrairement à certains, il m’avais cru et met gardé dans ses bras à chaque fois que je déprimais ou bien que j’angoissais, il était toujours là…lui.
« Appel le maintenant…ce n’est pas de sa faute… je veux le voir appel le et dit lui de venir… »
Ma mère essaye d’argumenter sur ses choix, puis finit par jeter l’éponge en sortant de la chambre, me disant qu’elle allait appeler Nathan. Je m’allonge à nouveau, je veux le voir, il me manque et j’ai peur, peur de ne plus le revoir, que cette voix reprenne le dessus et ne me fasse faire nombre de chose que je regretterais. Ma mère appela comme prévu l’homme de mon cœur et celui-ci arriva peu de temps après cet appel, mais durant cette longue demi-heure je n’entends que cette voix, me coupant totalement du monde, me susurrant à qu’elle point elle voulait me voir souffrir, à quel point elle allait me détruire pour au final venir à mettre fin aux jours de la personne qui m’étais le plus chère. Après ses paroles, la lucidité me revient doucement, elle semble s’être endormit, ou du moins elle ne parle plus. En le voyant passer le seuil de la porte, un sourire béat vient orner mes lèvres et je tend les bras comme un enfant avant qu’il ne me prenne dans les siens, et je fond à nouveau, les larmes perlent sur mes joues, je ne peux les retenir trop heureux d’être enfin dans ses bras si puissants et rassurants. Ma main s’agrippe à sa nuque et j’enfouis mon visage dans son cou, humant son odeur, mon rythme respiratoire redevient normal et peu à peu je me calme.
Nathan me relève alors doucement le visage la main posée sur mon menton, il m’embrasse, ah quel doux baiser, un baiser dont je ne peut me séparer, mes lèvres se pressent contre les siennes tandis que sa langue caresse la mienne, celle-ci se fait mordiller et suçoter un réel délice, un gémissement passe la frontière de mes lèvres et je sens de douces chaleurs prendre possession de mes joues. Il rompt alors l’échange et me regarde avec un sourire, après avoir entendu mon grognement de frustration. Un sourire étire mes lèvres, un sourire sincère, un sourire taquin, sa main se pose doucement sur ma joue tandis qu’il murmure quelques choses, je rougis de plus belle. Mais comment pouvait-il me dire ça alors que j’étais dans un hôpital…, certes la même pensée venait de traverser mon esprit… Je me mordille doucement le lèvre en restant silencieux secouant négativement la tête. Cette voix…ah je l’entend…encore…moi qui croyais qu’elle s’était endormi.
« … Quitte le ou bien je le tuerais…et le dernier visage qu’il verra sera …le tien…. »
Mes sourcils se froncent et mes mains repoussent Nathan, je l’aime mais pas au point de vouloir le mettre en danger, le comble non ? le m’être en danger en restant avec moi qui l’aime…Sans l’écouter et sans le regarder je me met à débiter ses paroles qui me semble si blessantes mais qu’il faut que je m’efforce de dire.
« Nathan… je ne t’aime pas… je ne t’ai jamais aimé… vas t’en… je ne veux plus jamais te revoir… plus jamais… jamais… »
Je garde les dents serrées et relève mes yeux pour les poser dans les siens, ceux-ci sont baignés de larmes jamais je ne lui avait parlé de la sorte, et sûrement ne comprenait-il pas ce qu’il venait de se passer. Cherchant une explication, je détourne la tête, un poignard s’enfonçant lentement dans mon cœur, je le sens glisser en moi, mais je ressens surtout ce dernier mouvement brusque qui vient m’être un terme à cette longue et douce douleur, ce mouvement coïncident étrangement avec cette porte qui vient de claquer derrière moi. Les larmes recouvrent rapidement mon visage, je porte les mains devant mes yeux voulant mourir maintenant en cet instant, mais non, elle n’en a pas décidait ainsi,… Elle voulait réellement me voir souffrir et que je meurt à petit feu. J’entend une nouvelle fois sa voix, mais elle ne parle pas, elle ne fait que rire… un frisson étrange me parcours l’échine, j’ai peur, pourquoi est ce que tout ça m’arrive, à quoi correspond cette voix, pourquoi me fait-elle faire toutes ses choses ?… Pourquoi est ce que je viens de faire pleurer Nathan ? pourquoi ? pourquoi ?… Je me sens désemparé et seul, mon seul pilier vient de s’écrouler et je tangue doucement dans un monde complexe que je n’arrive pas à cerner. Mon corps se roule en boule dans un coin de ce lit d’hôpital et je pleure, encore, encore,… plus personne ne vient, plus personne ne m’aime.
Je me réveille enfin, j’ai du m’endormir en pleurant, mes yeux s’ouvrent même si je n’en ai pas envie, j’aperçoit des gens prostrés dans un coin de ma chambre d’hôpital, je suis debout et une vive douleur m’élance le corps. Les gens me regarde avec de grand yeux, je m’effondre et un homme se jète sur moi et me retire quelques chose des mains, j’aperçoit ma mère sur le coté. Le visage tailladé de part et d’autre. Horrifié je porte une main sur mes lèvres et me recroqueville sur moi même tandis que des gens emmène ma mère ailleurs, sûrement pour la soigner elle aussi…
***
Trois ans se sont écoulés, je suis allé d’hôpital psychiatrique en hôpital psychiatrique, laissant les psychologues du monde entier perplexe. Mon cas reste un mystère, qu’elle est cette « chose » qui prend possession de moi et que je ne peut pas contrôler.
Je me réveille … encore une journée, les murs sont toujours aussi blancs, le lit toujours aussi peu confortable. Mon visage se tourne machinalement sur le coté et ma main vient saisir une poignet de cachet qui étaient posées sur le seule et unique meuble de ma chambre, la table de nuit. Les yeux clos, je les laisse tomber un a un dans ma bouche, avant de prendre un verre d’eau pour les avaler, mon corps et lourd. Je ne me rappelle plus de rien, je ne connait personne ici, cette chambre et devenu ma seule maison. Je crois que ma famille ne pouvant supporter mon deuxième moi, a préféré couper les ponts avec moi. Ce n’est peut être pas plus mal en même temps au moins je ne peut plus rien leur faire. Un médecin s’affaire tout les jours à me poser nombre de question sur moi, ma vie pour trouver ce qui cloche…
Il me pose des tas de questions, me fait fermer les yeux et me parle, je suis là les yeux clos à essayer de me rappeler je ne voit rien, à part du noir, et puis même des fois je m’endors. Aujourd’hui, il a décidait de me parler de mon enfance, mais malheureusement de cette période je ne me rappelle rien, il commence par me poser des questions bateaux mais même elles je ne suis pas capable d’y répondre. En ce moment, lorsque je ferme les yeux je vois Nathan, un comble non ? je revois l’homme que j’ai aimé et qui semblerait- il j’aime toujours… | |
|
mizuki Grand Fraisier
Nombre de messages : 498 Age : 33 Localisation : wesh-ville , wesh-city ... ouais Grenoble quoi ^^ Date d'inscription : 16/10/2007
| Sujet: Re: [fiction originale] Toi, une partie de moi... Mar 11 Déc 2007, 17:17 | |
| :T_T: c'est horrible c'est vraiment trop triste ..... et c'est beaucoup trop bien écrit. :snif: | |
|
Neko-Chan Bourgeon Naissant
Nombre de messages : 108 Age : 34 Localisation : dans un mode étrange que je ne cerne pas toujours Date d'inscription : 10/12/2007
| Sujet: Re: [fiction originale] Toi, une partie de moi... Mar 11 Déc 2007, 18:21 | |
| merci désolé si tu trouves que c'est triste, mais je ne vais aps dire le contraire j'ai moi même pleuré en l'écrivant XD et je ne trouve pas que ça soit comme tu le dit "trop bien " écrit, ce n'est que mon deuxiéme petit texte, je vais peut être mettre l'autre, si l'envie me prend en tout cas mercii :timide: :kawai: :content1: | |
|