[Fiction originale] sur le thème de Halloween...

... mais encore sans titre. Muhu. :bulle:
Soit, il a suffit qu'une amie me parle de la nouvelle qu'elle écrit sur le thème de Halloween pour que j'aie envie d'en écrire une aussi. Et euh, bah ça a donné ça. Alors oui, ya certains passages pour lesquels je me suis dite que j'arrivais à em faire peur à moi-même mais soit. Et non, je n'ai jamais songé à une thérapie ! ^-^



J’aime Halloween. J’aime cette fête au plus haut point. Tout est dans l’ambiance. L’ambiance très spéciale, propre à cette tradition, mystérieuse et teintée d’innocence. Les enfants qui déambulent d’une porte à l’autre en criant « Trick or treat ! », et attendent avec impatience que les friandises tombent dans leur sacs. C’est souvent en cette soirée du 31 octobre que je me surprends à flâner tranquillement au milieu des filles et des garçons costumés. Sans but précis, vraiment. Je me contente la plupart du temps de profiter de cette atmosphère unique que seule une banlieue américaine en cette soirée peut offrir.
Je souris en croisant une horde de vampires, suivie de près par deux sorcières, plus âgées qui riaient en comparant le contenu de leur sac. Je remontai ma veste de cuir usée sur mes maigres épaules et accélérai sensiblement. L’Envie s’était faite ressentir et j’avais donc résolu de « pimenter » un tantinet cet Halloween. L’Envie s’était manifestée déjà quelques semaines auparavant et s’était amplifiée de jour en jour jusqu’à devenir implacable. Il me fallait donc trouver un « sujet ». J’allais rendre ce 31 octobre spécial, mieux que les autres –pour moi, cela dit. J’en avais repéré un beau et je le filais depuis déjà trois jours. Grand, trop maigre, des cheveux teints en noir, autrefois blonds presque blancs, des t-shirts de groupes de métal en tout genre, une bibliothèque d’ouvrages sataniques, des sorties en cachette des parents presque tous les soirs, et j’en passe. Celui-ci ne m’échapperait pas. Je soupçonnais même une coopération de sa part. Ceci dit, je ne l’ai pas observé assez longtemps pour définir s’il avait cette « passion des tueurs en série » qui apparaissait parfois chez certains sujets de ce genre. A m’entendre parler ainsi, on pourrait croire que je choisissais soigneusement mes cobayes. Pas vraiment, je n’ai pas un type précis, c’est un peu au coup de cœur. Ce sujet mijotait donc depuis au moins trois jours et ce soir, pour mon simple divertissement, j’allais l’achever. Je ne suis pas une personne particulièrement cruelle en temps normal. C’est juste lorsque que l’Envie s’empare de moi, je ne suis plus vraiment moi-même et l’extase que je tire de ces brefs moments est si jouissive que je ne fais plus rien pour la repousser. J’ai même parfois envie de me laisser envahir, c’est comme une drogue, une douce drogue qui s’insinue lentement dans mes veines et fait monter l’adrénaline, jusqu’au paroxysme. C’est grâce à ça que je me sens vivant, sans l’Envie, ma vie serait bien morne et je ne le supporterais pas. Je suis faible. Et le pire dans tout ça c’est que je m’en rends compte et que je ne fais plus rien pour y remédier. J’ai évidemment essayé tout un temps de parer à l’Envie, de l’envoyer balader, mais rien n’y fit. Dés que cette douce euphorie caractéristique se faisait sentir je me laissais aller et commettais tous ces actes pour lesquels je suis devenu célèbre. Ils ne m’ont bien sur jamais attrapé, je leur filais toujours entre les doigts tel une anguille, et continuais mes forfaits, poussé par l’Envie, toujours plus tenace.

Ce soir, donc, tout en marchant dans les rues bondées de monstres en tous genres, je commençai à ressentir ces symptômes, devenus depuis longtemps familiers. L’excitation qui montait doucement en partant de mon ventre, alors que j’imaginais toute la scène, la joie à l’idée de laisser libre cours à mes pulsions, l’impatience, l’anxiété et bien d’autres. Ma drogue personnelle prenait lentement, mais certainement effet et je me sentais renaître. Je pressai encore le pas, si je ne me dépêchais pas, il serait déjà parti lorsque j’arriverais en face de sa porte. Je l’avais entendu, au téléphone, avec ceux qu’il croyait ses amis. Il avait rendez-vous ce soir même au cimetière, Halloween oblige. J’arrivai enfin au croisement de sa rue et de l’avenue principale et allai me planter juste en face de chez lui, afin d’observer son perron avec le plus d’attention possible. J’étais si proche du but, il n’allait pas m’échapper maintenant. J’avais tout planifié et préparé à la perfection. Et ce soir, exceptionnellement, j’accomplirai mon méfait en plein air, ce n’était pas un soir comme les autres après tout. Tout était bien plus excitant perpétré presque au vu et au su de tout le monde. De plus, cette petite brise ne rendrait tout cela que plus agréable –pour moi, bien entendu. J’émergeai de mes pensées lorsque je le vis sortir furtivement de chez lui, un long manteau noir sur le dos et un sac à bandoulière, qui m’avait l’air fort rempli: encore une sortie non approuvée par papa et maman. Il referma doucement la porte pour ne pas faire de bruit et après un regard circulaire qui ne s’arrêta même pas sur moi, il s’en alla en direction du petit cimetière du quartier. Je le suivis silencieusement, glissant presque aussi discrètement que la légère brise d’hiver, insonore mais glaciale. Je calai rapidement le rythme de mes pas sur le sien, toujours sans bruit. La rue dans laquelle il s’engagea alors grouillait d’enfants accompagnés de leurs parents qui frappaient au porte, il était encore plus aisé pour moi de le suivre sans me faire voir. Mais, étonnement, ce chemin ne menait pas du tout vers le cimetière. Cela me déstabilisa un moment. Mais je me repris en me disant que cela ne changerait pas mon plan puisque je ne comptais en aucune manière lui laisser la possibilité d’atteindre la nécropole. Une question me taraudait cependant : où allait-il donc ? Après dix minutes de marche, il tourna au coin d’une rue et s’arrêta net en face d’un building d’aspect minable. Je n’avais aucune idée d’où nous nous trouvions, je n’étais jusque là jamais allé dans cette partie de la ville. Les environs étaient maintenant déserts et ça, ça ne jouait pas en ma faveur, je décidai de m’y prendre le plus vite et le plus proprement possible. La première étape dans mon plan était de l’endormir pour le déplacer plus facilement. J’espérais seulement trouver un endroit propice ici aussi, je n’avais pas le temps de retourner au cimetière. J’allais devoir faire avec ce que j’avais sous la main. L’Envie s’amplifiait au fil des secondes et je n’en pouvait plus d’attendre. Patience, c’est pour bientôt, bientôt je sentirai à nouveau cette pure joie extatique qui circule dans mes veines et irrigue tout mon corps, ce que j’attendais depuis bientôt deux semaines, comme un drogué en mal d’héroïne. Mon souffle s’accéléra et finit par me trahir. Il se retourna et ses yeux s’écarquillèrent en me voyant. Il n’ouvrit pourtant pas la bouche pour crier, on eût dit qu’il n’en avait même pas l’envie. Je collai le mouchoir sur son visage, l’attrapant par la taille de mon bras libre et, peu de temps après, je sentis son corps se relaxer lentement et se laisser aller. Il abandonna enfin et tomba dans un profond sommeil dont il n’émergerait, selon la quantité de produit présente sur le mouchoir, qu’une heure après. Je le hissai sur mon dos et m’en fut comme une ombre.

Mon cœur battait si fort qu’on eut dit qu’il allait s’échapper de ma poitrine. Enfin. Enfin, j’allais assouvir ce besoin qui me tenaillait. J’avais trouvé une carrière abandonnée et avais attaché ma victime comme j’avais pu sur un bloc de béton renversé. Pas très hygiénique, mais peu m’importe, si j’en crois mon expériense passée, ce ne serait pas du manque de propreté dont il se plaindrait. Je faillis perdre mon calme lorsque je vis ses paupières s’ouvrir lentement. Je me repris et m’appuyai négligemment contre une lourde colonne. J’avais fouillé mes poches mais n’avais rien trouvé qui pourrait m’être utile. Je ne savais pas comment j’allais m’y prendre mais mieux valait-il ne pas perdre mon calme en face de lui. De toute façon, je trouverais bien quelque chose pour assouvir l’Envie. De tels cas de figure s’étaient déjà présentés par le passé et j’avais toujours réussi à les surpasser pour arriver à mes fins. Le peu d’étonnement qu’il montra en revenant à lui ne me surpris qu’à moitié. C’était donc bien, comme je l’avais envisagé, un de ces « fans de tueurs ». Soit, j’allais donc lui offrir le plus grands –et le dernier- moment de sa vie.
- Alors j’ai pas été assez rapide, fit-il.
Je sursautai, malgré moi et le dévisageai. Il y avait dans le ton qu’il avait utilisé une trace de déception et de résignation.
- Assez rapide pour… ? lui demandai-je d’une voix froide. J’avais l’impression de déjà savoir sa réponse.
Il se contenta de rire et désigna de la tête son sac. Je m’en approchai, curieux malgré moi. Il m’avait en effet paru bien lourd à l’aller. J’ouvris la fermeture éclair qui le maintenait fermé et une lueur attira mon regard. La lumière bleue et glacée de la lune se reflétait dans la longue lame d’un couteau de cuisine. Il paraissait avoir été affûté il n’y a pas si longtemps. Je le sortis lentement pour mieux l’observer. Ce faisant, je remarquai dans le fond du sac ce qui semblait être une myriade d’autres instruments, tous plus coupants que les autres. Je me retournai lentement vers mon « sujet » qui se trouvait être pire que je le croyais, si pas pire que moi. Il me toisait d’un air amusé, comme si la perspective de mourir de sa propre lame l’enchantait au plus haut point. Sans mot dire, je m’approchai de la table improvisée, le couteau dans la main droite, le sac dans la gauche, fixant toujours le visage serein du jeune homme. D’un geste expert et rapide, je retournai le couteau de façon à pointer le tranchant vers la gorge du jeune homme qui cessa alors de ricaner.
- Bon, qu’est-ce que t’attends ? me demanda-t-il. T’as peur ?
Stupide provocation de gamins. D’un mouvement du poignet j’enfonçai profondément l’arme dans sa gorge et elle y pénétra aussi facilement que dans du beurre..
- Parce que tu crois que j’allais t’épargner pour ça ?
Ça y est, je sentais venir cette agréable sensation familière. Je me laissai aller et me remis entièrement à l’Envie qui prit possession de mon corps. Je me contentai de me laisser porter, subjugué. Je revenais de temps en temps à moi pour apprécier le spectacle de sa gorge béante, d’où ne s’écoulait à présent plus qu’un mince filet de sang, de la lame qui ne tarda pas à s’attaquer à sa poitrine et qui, d’un trait, l’ouvrit aussi facilement que le ventre d’un poisson. Je me vis alors balancer le couteau de cuisine pour aller fouiller le sac et en sortir d’autres instruments. Je repartis alors, emporté par une douce euphorie et n’émergeai qu’environs dix minutes plus tard. Ses côtes avaient été brisées et le carnage était déjà presque terminé. L’extase se rapprochait et je ne tarderais pas à arriver au point culminant, ma drogue, ma douce drogue faisait effet comme jamais.

Un quart d’heure plus tard, l’Envie était enfin assouvie et alla se rendormir dans un coin de mon âme. Elle ne se réveillerait sans doute que quelques semaines plus tard, et j’aurai à ce moment-là besoin d’un autre sujet. Je poussai un long soupir et entreprit d’enlever de la scène du crime tout objet pouvant me nuire. Je décidai d’embarquer le sac et son contenu avec moi, on ne sait jamais. Je me demandai alors ce que ce jeune homme avait l’intention de faire avec ces outils. Enfin, non, ce qu’il comptait en faire m’était plus qu’évident, mais pas la raison. Peut être était-il plus semblable à moi que je ne l’avais envisagé. Peut être avait-il lui aussi repéré une victime idéale, peut être même était-ce sa première fois. La toute première fois que j’avais cédé à l’Envie, je n’étais pas beaucoup plus vieux que lui, mais je n’avais pas préparé un tel attirail. Je n’avais en fait rien préparé du tout. J’enfilai ma veste d’un geste souple. De toute façon, je ne vois pas pourquoi je pense encore à lui. Mon Envie avait eu raison de lui et puis voila tout.
Sur ce, je jetai le sac par-dessus mon épaule et tentai d’éponger le sang de mon visage sans grand succès. Tant pis, de toute façon, il faisait noir à présent. De retour dans l’avenue principale de ma petite banlieue, je souris en croisant une bande d’enfants insouciants, déguisés, leurs sacs maintenant bien remplis. Vu l’heure, ils devaient certainement rentrer chez eux pour engouffrer toutes les friandises qu’ils avaient récoltées ce soir. Et vive les indigestions et autres crises de foie ! J’arrivai devant ma maison, passablement délabrée et, selon mon rituel, j’allai directement prendre une douche brûlante avant de m’affaler dans le canapé, un chocolat chaud dans les mains, en face de la télévision. Ils repassaient Ed Wood sur une chaîne du câble. Je me renfonçai dans le coussin défoncé et avalai une petite gorgée de ma tasse. Une fois le film fini, je me repasserai la scène encore et encore, jusqu’à ce que l’Envie me réclame du neuf. Il était minuit et dehors il faisait nuit noire.


Vraiment. J’aime Halloween



Voila voila... *plus là*

Wow .... :@_@: ( désolée mais c'est tout ce qui m'est venu à l'esprit )
Ton histoire est vraiment super nobu-chan.
C'est vraiment prenant et moi aussi a des moments j'ai vraiment eu peur ( et en plus j'écoute dir en grey.....super l'ambiance )
J'ai adoré c'était exellent !!!!

Wah, merci beaucoup, Mizuki-chan x)
Ça me fait vraiment plaisir d'avoir un commentaire et quelqu'un ait pris la peine de la lire, merci ! ^^

C'est simpa, c'était court donc j'ai lu.

Par contre tu as des problèmes avec les temps des verbes ça rends certains passages bizarres.

Tu n'es pas encore trop grave, à un moment j'ai pensé : "elle va nous faire la totale, intestins qui sortent etc ", là ça aurait été grave. Tu laisses au lecteur le soin de s'imaginer cette scène ... et de deviner ce qu'il y a comme autres outils dans le sac...


Gore ?? Comment ça je suis gore ?

Arf, j'essaierai de la relire pour corriger lesdits passages. ^^

Bah au début j'ai voulu faire la totale avec les intestins qui sortent, mais j'ai pas su en fin de compte et je me suis rendu compte que ça aurait pas bien donné en fait.
Alors, effectivement, j'ai laissé le lecteur imaginer... x)

Moi en tout cas ça m'a pas manqué que tu ne parles pas des intestins qui ressortent de l'estomac : j'ai eu mon compte de gore pour halloween :
avec des amies on a regardé masacre à la tronçonneuse....
:bulle:

:coeur: :coeur: :coeur: j'adore
ton histoire est vraiment bien et la façon dont elle est conté te prend réellement et te fait entrer dans cette nuit d'halloween comme si on y été, j'ai vraiment adoré merci et bravo