[ OS original] Reviens-moi by Francine Saitoo

On s'est connu durant ma période de stage en seconde. On avait postulé pour le même poste de serveur dans un restaurant japonais se trouvant Rue Sainte-Année dans le quartier japonais de Paris. Tout deux ce poste était important pour nous. C'était notre dernière chance d'avoir un stage. Le gérant, ne pouvant pas décider, a finalement décidé de nous prendre tous les deux. Tout ce que nous avions à faire c'est d'alterner deux postes. Quand l'un était en salle, l'autre était en cuisine en train de faire la plonge. Peu à peu pendant trois semaines nous avons appris à nous connaître.

Il s'appelle Yunho Hashiba. Il est japonais. Il était étonnait de me savoir mi-antillais, mi-japonais. Bien que mes yeux soient plus ou moins bridé, je ressemble à un métisse ordinaire. Nous sommes devenus de plus en plus proche. À un tel point que mon amitié pour lui est devenu de l'admiration. Je le trouvais charmant. Il l'aie toujours. Sympathique, intelligent, drôle et avec un charisme fou.

Quand notre stage a pris fin, nous nous sommes promis de garder contact. Nous avions tenu notre promesse. Malgré la distance qui nous séparait, tous les deux nous avons continué à nous voir tous les week-ends. Durant la semaine, on communiquait par téléphone ou via messagerie instantané. Il m'a présenté à ses amis et moi j'ai fait de même de mon côté. Souvent le Week-end l'un aller dormir chez l'autre. En sommes, on ne voulait plus se quitter. On était devenus inséparable ! Le seul bémol, c'est que, souvent, il me présentait également ses petites amies ... Très franchement, je ne les supportait pas. Toutes des pouffiasses superficiel. À vrai dire, le fait de les voir coller à Yunho m'énervais. Je sais, c'est étrange, mais j'en souffrais intérieurement. Peu à peu je me suis rendu compte que mon amitié s'est transformé en amour ... Oui, en amour ! Je l'aimais ! Non, j'aime Yunho de toute mon âme ! Le voir avec d'autres filles me dégoûtaient tellement !... Mais au fond n'est-ce pas moi le plus dégoutant ? ...Moi j'aimais et j'aime toujours une personne que je considère comme mon meilleur ami. De plus cette personne est un homme comme moi ! Cependant, je ne pouvais pas ignorer cet amour ... Je voulais tant lui avouer mon amour à chaque fois qu'il embrassait l'une de ces sottes de petites amies. Je voulais lui dire haut et fort " Je t'aime ! Alors, embrasse moi aussi ! Je t'en pris ! " ... Rien à faire. Je ne voulais pas perdre son amitié. Si je la perds, je n'aurai plus rien de Yunho ...

Lors de mon entrée scolaire en Terminal, j'ai décidé d'aller rejoindre Yunho dans son lycée. J'étais à la fois surpris et ravis qu'il approuve mon idée. Il imaginait déjà l'année scolaire et tous nos futurs projets. Malheureusement, je ne me suis pas retrouvé dans la même classe que lui. Moi étant en Terminal STG (sciences et technologies de la gestion) option Mercatique et lui en Terminal ES (sciences économiques et sociales). Malgré cette séparation dès qu'il me voyait, il ne se gênait pas pour me prendre dans ses bras. Bien que ce geste n'était qu'amical, mon coeur battait la chamade...


Le jour de mon anniversaire, Yunho décide de nous acheter un cadeau à tout deux. Me demandez pas pourquoi pour tous les deux, c'est juste une occasion pour Yunho de s'acheter quelque chose. Finalement nous n'avons rien trouvé comme cadeau. Étant née en période de Saint Valentin, on ne trouve que des cadeaux pour les couples d'amoureux ... Cela irrite assez Yunho.

- Putain c'est quoi ce délire ?!, s'énerve Yunho. On ne peut plus rien acheter si on n'est pas en couple !

Je me mets à soupirer. J'aurai préféré qu'il me dit quelque chose comme " On a qu'à faire comme si on était en couple, comme ça on peut enfin s'offrir quelque chose"... Assez de fantasme !

Finalement nous décidons de nous percer. Et pour pimenter les choses, c'est à l'autre de décider à quel endroit l'autre va se percer. En clair, Yunho choisit où je me perse et moi je choisis où Yunho se perse.

Yunho fait mine de réfléchir et décide que je dois me faire perce la langue.

- On dit que quand on embrasse avec un piercing à la langue, le baiser est plus torride ...

Je me sens un peu mal à l'aise par rapport à la remarque de Yunho, mais je le fais quand même ce piercing à la langue. Si Yunho le veut alors je le fais.

C'est ensuite à mon tour de choisir un endroit pour percer Yunho, j'ai un peu de mal à me décider ...

- Alex', c'est bon tu as choisi ?, demande Yunho impatient.
- Pas encore.
- Bon, allez ! Décide-toi !
- Laisse-moi réfléchir. Si t'es si pressé, je décide qu'on te perce sexe !
- D'accord, on le fait sur mon sexe.

Je regarde Yunho surpris. À vrai dire, je ne sais pas trop pourquoi j'ai dit ça. Sans doute un lapsus.

- Non, mais t'es dingue ?!
- Pourquoi tu te mets dans tous ces états ?, me demanda-t-il en riant. Et puis c'est ton idée je te signal.
- Bah tu sais quoi, démerde toi pour ton percing !, je lui dis en grognant.

Il rigole puis demande au perceur de lui percer un de ses tétons et un à l'arcade. Pour s'excuser de m'avoir légèrement énervé, il m'invite au restaurant. Bon, c'est vrai qu'un fast food ce n'est pas très romantique, mais c'est déjà ça. Après, nous avons passé notre journée comme un couple d'amoureux. Bon j'exagère un peu ... Cependant, chaque minute passer avec lui, l'envie de tous lui avouer me prend. La peur de le perdre me fait revenir à la réalité.

Malgré tout, je passe une agréable journée en sa compagnie. Ce que je ne sais pas encore, c'est que malgré mes efforts pour retenir mes sentiments secrets, le jour où notre amitié allait disparaître risque d'arriver bien plus vite que prévu...


Ça y est, on l'a ! On l'a enfin eu ce foutu bac ! Un an de stress non stop pour se voir enfin recevoir un livret avec un cachet "Admis Mention Assez Bien". Pour fêter les résultats du bac, mais aussi pour montrer notre soutien à ceux n'ont pas été admis et surtout pour fêter la fin de notre vie en tant que lycéens, nous avons organisé une petite fête entre amis. Nous avons spécialement réservé un carré "VIP" dans une discothèque.

La soirée jusqu'ici se déroule bien. Faut dire que j'exagère un tout petit peu sur l'alcool. Bon d'accord, je suis carrément ivre. Cependant, je suis conscient de l'être, c'est plutôt positif. Yunho et les autres ne se sont pas privés de boire un verre ou deux de cocktail alcoolisé et assez fort. Il me semble que la soirée devient sérieusement compliqué pour moi, car je ne sais par quel moyens, moi Yunho et trois autres amis nous sommes dans un appartement en train de s'asperger de champagne.

Tandis que les autres hurle en choeur un champ qui m'est inconnu, Yunho me prend à part et me conduit dans l'une des pièces de l'appartement. Je me laisse facilement faire. En plus d'avoir l'alcool joyeux, je deviens assez docile. Je ne suis plus trop ce qui se passe ensuite. Au début j'ai l'impression de retourner en enfance car on fait un jeu du genre "le jeu du chat et de la souris". On se cours après en riant. Ensuite je crois qu'on fait du catch ou quelque chose dans le genre. N'étant pas très musclé Yunho arrive sans peine à prendre le dessus sur moi. Enfin... nous nous sommes retrouvés sur le lit... il me semble que nous sommes sur le point de coucher ensemble !

Je commence à réaliser ce que nous faisions, ma conscience me hurler de le repousser, mais mon corps n'obéis plus. Je n'arrive plus à bouger, je suis tel que figé. Est-ce le fait de sentir le souffle de Yunho sur mon torse ou le fait que Yunho me toucher, m'embrasser, caresser chaque parti de mon torse ...

Ce jour que j'attends depuis si longtemps, je ne peux pas m'empêcher de sentir le plaisir monté en moi. Je me laisse totalement aller.

Les caresses de yunho deviennent de plus en plus intenses, Yunho commence à me caresser chaque parti de mon corps jusqu'au plus intime parti. Je plonge peu à peu dans l'ivresse du plaisir. Yunho caresse intensément mon sexe, je ne peux m'empêcher de sortir quelques gémissements de plaisir. Tout à coup, celui dont je désire tant depuis plus de deux ans, met son index dans mon anus, je ne peux pas empêcher un gémir de douleur et des larmes se mettent à couler le long de ma joue.

- Aaah ! je m'écrie essayant tant bien que mal de retenir la douleur. Yuuun ! ! J-J'ai mal ! ! !
- Laisse toi faire. Ne t'en fais pas, ça ne va pas durer longtemps. Je te le promets.

Les paroles de Yunho m'apaise légèrement... et puis il m'a promis que la douleur aller partir. Yunho tiens toujours ces promesses.

Peu à peu je laissais place au plaisir. L'index de Yunho qui gigote en moi, m'excite tant, de plus Yunho ne cesse pas de me caresser le sexe avec son autre main, les mouvements de va-et-vient devient de plus en plus intense. Ce sont maintenant deux doigts de Yunho qui sont en moi. L'excitation est trop forte, je ne peux plus me retenir. Ce qui devait arriver, arriva : je me lâchais complètement. Yunho reçoit un peu de mon sperme juste en bas de sa bouche. Il le léche sans aucune hésitation à mon grand étonnement. Je me sens encore plus mal à l'aise quand il reproduit son geste avec la main qu'il a utilisée pour caresser le sexe.

J'essaie péniblement de reprendre mon souffle,. Yunho m'embrasse tendrement et me regarde avec un regard rempli de désir.

- Alexandre, passons aux choses sérieux ...
- Q-Quoi ?!
- Je te promets que je te ferai pas mal ... Jamais je ne te ferai du mal ...
- Non, mais t'es malade ?!

Faut que j'arrête ça. Ce qu'on fait est mal. Malgré tous, je n'arrive pas à refuser tous ces gestes de tendresse de sa part. Ces gestes je les espère depuis si longtemps. Que faire ?...Yunho n'est pas conscient de ses actes. Quand il aura repris conscience, que se passera t-il ? ...

Bon Dieu quel dilemme !

Je soupire. Je suis fatigué de toutes ces questions, de tous ces doutes. À quoi bon ? De tout de façon notre amitié est déjà détruite à présent ... Alors, même pour une nuit, une nuit seulement, je veux sentir sa tendresse, je veux sentir cette illusion d'amour, je veux le sentir en moi, je le veux !

Je veux sentir cet amour éphémère.

- Je...fais de moi ce que tu veux Yun...

Plus pervers et pathétique comme déclaration d'amour, on ne peut pas trouver pire. Cependant, Yunho semblai être satisfait de ma déclaration. Il me donne un tendre baiser puis il embrasse chaque partie de mon torse en laissent de petits suçons qui me font frémir de plaisir. Il ne cesse pas de m'embrasse tendrement. Ses mains se baladent sur mon corps. Je n'en peux plus, mon excitation a atteint sa limite. Ses caresses me rendent toute chose. Je me sens en chaleur comme un chat. Image absurde. Tous est absurde. Cette situation est absurde. Je bouillonne dans une sensation de plaisir intense.

- Yun..., je supplie. Je t'en pris,Yunho. Je n'en peux plus...
- Très bien ....

Tout à coup je me sens quelque chose entrer doucement en moi. Cette chose était dure et très douloureux. Je ne pus m'empêcher de lâchais des cris de douleur. Mes larmes se remettent à couler. Je ne me savais pas aussi sensible. J'avais si mal, mais la douleur disparue très vite pour laisser place à la jouissance et le plaisir. Mes larmes ne cessèrent pas de couler pour autant. Ce n'était pas de larmes de douleurs. À vrai dire, je ne sais pas trop pourquoi je pleure. Trop d'émotions sans doute. Cependant, je ressens un mal. Pas un mal physique, mon mal est en moi ... Je sais qu'entre moi et Yunho tout est fini...


Le lendemain Yunho n'était plus là. Il me reste en souvenir de lui seulement un bout de papier avec écris dessus quelques mots : " Je suis désolé Alex' "

Je ne sais pas combien d'heure j'ai pleuré ce jour-là avant de me lever et partir de l'hôtel.

Durant une semaine entière Je n'ai pas eu de nouvelle de lui. Je me suis enfin décidé d'aller chez lui. C'est sa mère qui m'accueille. Une charmante dame. Mère typiquement japonaise comme on peut le voir dans les mangas. Elle m'explique que Yunho est parti pour le Japon avant hier. Elle est étonnée que Yunho ne m'est pas mise au courant au sujet de son projet d'étude. Yunho l'a prévu depuis très longtemps de retourner quelques années au Japon pour finaliser ces études d'économies là-bas... Tout ce que je trouve à lui répondre c'est "Ah... Non, il ne me l'a pas dit.". Sentant mes larmes près à couler je préfère quitter les lieux. Je lâche un rapide "Merci, au revoir" avant de m'en aller à toute vitesse.

J'ai perdu mon meilleur ami. J'ai perdu mon amour...