[Nouvelle] Ton coeur contre mon Coeur

Cette histoire peut être banale, ou pas. Elle peut vous intéresser comme vous endormir, mais quand le surnaturel se mêle de la vie d’un prodige du piano, voila ce que ça donne. Surtout quand ce pianiste a le pire caractère qu’on puisse trouver.

Un plafond blanc, de la lumière, une chambre blanche. Un garçon était allongé là, endormi et un bras bandé, tout comme son front. Ce visage si paisible et calme était étrange, mais ce silence ne dura pas. Le jeune homme se réveillât, ouvrant difficilement les yeux à cause de la lumière trop forte à son goût. Il mis son bras devant ses yeux pour les protéger, mais vit les bandages, et les tuyau. Où était-il ? Il ne se souvenait plus de ce qui s’était passé. Une infirmière entra.

« Oh, bonjour Monsieur Nalan… Vous êtes enfin réveillé… »

Elle s’approchât de lui, regardant ses graphiques

« Que s’est-il passé ? »

Erwan se releva, se tenant la tête et sentant également des bandages. Il ne se souvenait plus de rien, le trou noir total.

« Vous avez eut un accident de voiture. Heureusement pour vous, mis à part quelques fractures et bleus, vous n’avez rien de grave. Néanmoins, vous devrez rester ici pendant quelques jours encore. »

L’infirmière le laissa seul dans la chambre, mais pas pour longtemps. Sa famille vint comme chaque jour. Il vit sa grand-mère entrer avec un bouquet de fleur, et sa mère, encore en tailleur. Elle devait juste sortir du travail sûrement. Elles étaient heureuses de le voir éveillé, tandis que lui ne se souvenait de rien. Il avait eut un accident de voiture avec l’un de ses amis, mais heureusement rien de grave. Aucun blessé grave, juste une morte, la voiture.

« Je suis heureux que tu n’ai rien, l’infirmière nous a dit que tu devrais rester encore quelques jours ici. »

« Je sais maman… »

Il n’était pas tellement ravi de recevoir des visites, pas qu’il n’aime pas sa grand-mère ou sa mère, simplement qu’il n’avait pas envie de les voir pour le moment. Au même moment, certains de ses amis de l’université arrivèrent. Il y avait Nath, Sébastien, Anya et William. Tous étaient heureux de voir Erwan, alors qu’il ne désirait que le silence.

« Mais vous allez pas vous taire à la fin ? Sortez !! »

Il les regarda furieux, et surtout qu’il avait mal à la tête. Tous sortirent sauf Will, qui était le meilleur ami d’Erwan. Il s’assit sur une chaise, en silence et attendant que son ami se calme.

« On est ravi de te revoir, toi et ta bonne humeur légendaire »

« C’est ça, fous toi de moi en plus, dégage, j’ai aucune envie de te voir, que ce soit ta sale tronche ou celle es autres. »

Erwan était fatigué, et devoir supporter Will additionné à son état comateux était la pire des souffrances. La spécialité de William étant de le faire enrager, de le chercher. Et il le trouvait.

« Eh, on s’est inquiété pour toi, même si Seb n’a rien…. Je ne te dis pas Anya, je crois qu’elle a été le pompon. Plus chiante qu’elle, tu meurs »

« Que veux tu que j’y fasse, c’est ta sœur non ? Débrouille toi avec »

« Ouais, et ta copine accessoirement. Bon allez, repose toi »

William se leva et se dirigeât vers la porte mais anya n’entrât pas, car son frère la retint. Elle aimait Erwan, elle aimait son caractère, mais lui ne partageait pas ses sentiments. Elle n’était rien d’autre que la sœur de son meilleur ami. Tandis que le jeune homme se rendormait, excédé, William parlait aux autres.

« Comme à son habitude, il est d’humeur radieuse. Mais pas la peine d’entrer, car vu comment il m’a reçu, ce n’est même pas la peine d’espérer pour vous. Autant le laisser récupérer. »

Sébastien qui lui revenait de parler au docteur.

« Il a vraiment eut de la chance, s’en sortir juste avec quelques blessures, je suis sur qu’il a un petit ange qui veille sur lui la haut »

« Et celui-ci doit s’arracher les plumes avec lui »

Sur ces mots, tous partirent, laissant Erwan seul. L’hospital s’était endormit, peu à peu, comme la lune montait dans le ciel. Et plus le temps passait, moins Erwan ne parvenait à s’endormir. Il se sentait mal ici, dans cette chambre blanche mais sordide. Aucun bruit ne passait, sauf le son des pas d’une infirmière de nuit. Il commençait à se souvenir de l’accident. Il conduisait et alors qu’il s’était arrêté au feu rouge, un camionneur s’était un peu endormit au volant, et n’avait pu éviter la collision. Erwan était devant, et son pote dormait derrière. Ce qui l’avait sauvé fut l’airbag qui se déclenchât. Il s’en était sortit, et son ami lui n’avait pas eut grand-chose, protégé par Erwan.

Erwan se leva, regardant par la fenêtre. Elle donnait sur le parking, vide quasiment. Son piano lui manquait, il avait envie de jouer, de composer, de voir s’il était encore capable. Et ainsi les jours passèrent, ou il refusa toute visite, jusqu’à ce que le médecin l’autorise à sortir. Il était enfin libre, et il n’eut pas à lui dire 2 fois de préparer sa valise. Ce fut sa mère qui vint le chercher, et qui le reconduit à la maison. Une fois arrivé, il monta dans sa chambre. Il eut le droit de rester quelques jours à se reposer, mais il préféra retourner à ses cours. Ses amis étaient heureux de le voir, sur pied et en pleine forme, avec son cynisme et sa mauvaise humeur habituelle.

Cela faisait à présent 1 semaine qu’il était sortit de l’hôpital, mais ses blessures lui faisaient encore quelque peu souffrir. Les premiers jours, il avait eut quelques pertes de conscience, rien de grave, juste des évanouissements. Maintenant ça allait mieux, et il commençait un peu à enlever ses bandages.

Il avait des rendez vous planifiés chez le médecin, afin de bien voir si tout allait bien. Il se sentait surprotégé, et ça l’énervait eu plus haut point. Le matin du lundi arriva bien vie, et il fut soulagé d’aller enfin en cours. Il se leva et s’habilla comme d’habitude, la seule différence était les quelques bandages qui lui restaient sur la tête, les bras et une jambe. Sa mère était déjà partie, mais elle lui avait laissé un mot lui disant qu’il devrait rester encore à la maison. Comme s’il allait s’ennuyer ici un jour de plus, il était bien décidé à retourner étudier.



L’accident l’avait quelque peu révolté à prendre la voiture, et vu que l’université n’était pas si loin que ça, il fit le trajet à pied. Il aimait marcher, même s’il avait mal quand il s’appuyait sur sa jambe droite. La seule blessée. Il se perdait dans une nouvelle symphonie qu’il composait mentalement, et quand il arriva à l’entrée, il entendit un cri, plus perçant que le sonar d’une chauve souris, et surtout pire.



« Erwannnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn »



C’était Anya qui courait vers lui, comme une malade. Will avait essayé de la retenir, promis mais bon, c’est comme de retenir un éléphant qui charge. Elle se retint juste à temps de lui sauter dessus, voyant tous les bandages.



« Erwan ça va ? Tu te sens mieux ? Tes blessures ? Tu veux que je t’aide ? »



Il y en eut d’autres des questions, mais Erwan ne les écouta pas, et quand elle tentât de mettre sa main sur sa joue, il la repoussa en soupirant, lassé.



« Anya, fait moi plaisir, ferme là, je te jure que tu es chiante, si je suis revenu ce n’est nullement pour entendre ta voix me poser des questions stupides »



Bon, Erwan était d’humeur radieuse. Anya avait l’habitude pourtant, mais quand elle entendit ces mots, elle se stoppa, comme une statue et commençât à pleurer. C’était vraiment blessant, surtout avec ce ton et ce regard qu’il lui offrait.

William arriva en voyant sa sœur pleurer, et tapa un grand coups dans le dos d’Erwan, Erwan qui faillit tomber par la force du coup.



« Ravi de te revoir toi et ton humeur de chien, elle prenait juste de tes nouvelles, pas besoin d’être si dur avec elle »



« Et toi pas la peine de me démonter la colonne vertébrale, c’est ta sœur, démerde toi »



« Eh, tu sors avec non ? »



« Je te signale que j’ai refusé, c’est elle qui se fait des films, alors prend là, ramène là chez elle et qu’elle cesse de me faire chier »



Anya en entendant cela partit en courant, pleurant. Il était vraiment blessant quand il le voulait, et même quand il ne le voulait pas, mais au moins il était franc. Will attendit que sa sœur soit loin, et regarda la dégaine de son ami avec un sourir quasi moqueur.



« Eh bien, ils t’on sérieusement momifié »



Erwan allait répondre mais son ami le pris par le col et l’entraîna vers la salle de cours, lui répétant qu’ils allaient être en retard. Les 2 garçons firent une entrée remarquée dans la classe, bon par le fait que Erwan était un peu avec des bandages et réapparaissait après un moi de comas. Erwan fit comme si de rien n’était et s’installât à sa place.



Le cours débutât, par une interrogation sur des partitions plus ou moins complexe, puis par une démonstration de certains élèves dont Erwan. Il n’avait pas perdu sa capacité ni son talent à jouer, tant mieux. La sonnerie retentit, et ils purent enfin sortir après 3h de cours, pour aller manger. Stephan les rejoint à la cafétéria.



« Lut Erwi d’amour, alors ça va ? »



« Continue de m’appeler comme ça, et c’est toi qui te retrouvera dans les bandages »



« D’humeur radieuse comme à ton habitude je vois, bah, ou est anya ? Et nath ? »



« Anya, en train de pleurer à cause d’erwi, Nathan ne devrait pas tarder »



Erwan était fatigué, et même si ces gens se moquaient de lui amicalement, et qu’il s’énervait souvent, il aimait leur compagnie. Sébastien s’assit à coté de william, pour lui donner les dernières nouveautés du campus, pendant qu’Erwan lisait quelques notes pour le prochain cours. Anya revint, les yeux rouges bien sur et sans rien dire, et elle s’assit à coté d’Erwan. Elle espérait qu’il lui parlerait, mais aucun regard, et le reste du repas se passa tranquillement, entre anya qui se taisait, nath qui arriva en charriant Erwan, lui qui râlait, et les 2 autres qui faisaient comme Nathan.



Les cours se finirent à 18 h, car bon il avait pris pas mal d’options, et les autres étaient déjà rentrés. Enfin c’était ce qu’il pensait, car Anya, toujours accroché l’attendait à la sortie. Il lui passa devant sans la moindre considération, et elle se lançât à sa poursuite, l’attrapant par le bras bandé. Ce qui lui valut un rejet avec un regard furieux, car il avait mal à ce bras.



« Tu as pas l’air de comprendre on dirait, fous moi la paix, tu n’es rien d’autre que la sœur de will pour moi, c’est tout. »



« Erwan, écoute moi au moins, laisse moi une chance, je t’aime, même si tu es odieux. Laisse moi une chance »



« Moi je n’éprouve absolument rien, trouve toi quelqu’un d’autre, mais lâches moi. Tu es vraiment chiante. Je veux bien être gentil jusqu’à un certain point, mais touche moi encore une fois, et cette fois ta joue sera rouge, mais pas à cause des pleurs. »



En gros, si jamais elle continuait, elle s’en prendrait une. Anya tenta une dernière chose, l’embrasser, mais elle ne récoltât que la sensation d’avoir embrassé une statue de pierre, car il le silla pas, ne bougeât pas. Rien.



« Tu as eut ce que tu voulais, maintenant tires toi »



Anya partit, pleurant plus que jamais. Et Erwan rentrât chez lui. Sa mère lui demanda si ça s’était bien passé, et tout un tas de choses, jusqu’au coups de fil de ce cher Will, enguirlandant Erwan. Il lui gueulait dessus car il était allé trop loin, il disait que anya voulait arrêter ses études à cause de lui, qu’elle était vraiment mal. Tout ce que le pianiste lui répondit, fut qu’il avait mis les choses au point avec elle, et que si jamais elle continuait de l’emmerder, elle s’en prendrait une. Will lui raccrochât au nez, et Erwan se réfugiât dans sa chambre.



Ca n’empêchât pas Erwan de dormir, loin de là, mais toute la soirée, on entendit des requiem provenant de sa chambre, il en jouait certains… Le lendemain, il n’eut pas vraiment le temps d’arriver à l’école, qu’un boulet de canon, made in will lui fonça dessus pour le faire décoller. Un truc qui s’appel une droite bien placée dans la joue. Erwan était grand, soit, costaud, mais avait un corps relativement faible. Ce qui lui valut de tomber royalement par la force et la surprise du coup. Il lui fallut quelques instant pour comprendre, pour voir William debout devant lui, furax, son poing serré et ses yeux emplis de colère.



« Tu as toujours pas digéré ? »



Question qui lui valut un autre coup de poing et au même emplacement. Erwan parvint tout de même à se lever, et frottât sa joue.



« Ecoute moi bien Erwi, à cause de toi, elle ne cesse de pleurer, et refuse carrément de manger, tu crois pas que tu es allé trop loin cette fois ? Je sais qu’elle te soulait, mais tu n’étais pas obligé de lui parler comme ça ! »



Les élèves étaient habitués à les voir se battre, ce n’était pas la première fois. Les longs cheveux blonds de william volaient en même temps qu’il s’agitait, gueulant sur son ami. Erwan ne disait rien, car c’était inutile d’essayer de le raisonner quand il était dans cet état.



« Ca y est ? Tu as fini ? »



Demandât-il dans un soupir de lassitude.



« J’en aurais finit avec toi, quand Anya recommencera à manger, et que tu te seras excusé »



« Alors j’ai aucune raison de rester ici »



Erwan laissa son ami furieux, il se défoulerait. Il se dirigeât vers la salle de cours, et vit que malheureusement, son prof était absent. Eh merde, 2h à s’ennuyer royalement. Il choisit de se diriger vers la salle de musique, pour jouer. Et arrivé dans cette pièce, il y trouva anya, qui jouait un air plus que triste au violon.



« Tu es pas sensé être chez toi ? »



« J’avais envie de jouer »



Elle posa le violon sur la table, et s’approchât d’Erwan. Ses yeux rougis par ses pleurs, n’étaient même pas cachés par ses cheveux châtains. Elle lui caressa la joue, et essayât de sourire.



« Je vois que Will s’est encore emporté. Pardonnes lui, c’est de ma faute. Dis, on peut au moins rester amis ? »



« En effet, ton frère ne m’a pas loupé, mais je suppose que si je te dis non, ton frère va revenir m’en mettre une »



« Non, je te le promet »



« Dans ce cas, si tu veux »



William arriva à ce moment, et fut soulagée et en même temps étonné de voir Anya ici. Mais de la voir souriante, il préférait ça.



La semaine passât, lentement, entre les chamailleries et les examens du pianiste pour vérifier si ses blessures cicatrisaient correctement. Le week end, Erwan avait un concours, avec d’autres jeunes surdoués de la musique. Il devait se synchroniser avec une autre personne, sans répétition et sur une musique au hasard. Lorsqu’il arriva, la foule ne l’impressionnât pas le moins du monde, il y était habitué. Il allât chercher la partition qu’il devait jouer, et il la connaissait par cœur, de ce fait il la rendit. De nombreux concurrents passèrent, plus doués les uns que les autres. Certains arrivaient à se synchroniser, d’autres pas du tout. C’était assez drôle de voir certains accords plus ou moins catastrophiques. Mais quand le tour d’Erwan arriva, on entendit plusieurs personnes chuchoter.

Chapitre 3

Erwan s’installât à son piano ; attendant son équipier, ou équipière. Une forme tenant un violoncelle s’avançât, doucement. Il s’agissait de la jeune Tina Duncan, une surdouée du violoncelle. Et après avoir donné le La, les 2 musiciens commencèrent cette symphonie reconnue pour sa complexité, même pour des professionnels. Ce qui fut remarquable, car en plus de ne faire aucune faute, ils s’accordaient parfaitement bien, et sur le coup on les compara à la belle, et la magnifique bête.

La fin arriva, et les applaudissements retentirent, mais quelque chose se passât entre eux deux, un courant qui leur fit se sourire mutuellement.

Ses amis l’attendaient dehors, mais il ne sortit pas seul, il était accompagné de Tina, avec qui il emblait bien s’entendre. Elle le faisait sourire. Ses amis eux même ne l’avaient jamais vu sourire de cette manière là, alors, imaginez leur surprise. La première à être blessé de cette entente fut Anya, qui éprouvait toujours des sentiments pour Erwan. Tina était en tout point semblable à Erwan, elle avait des cheveux noirs, mais qui lui arrivaient dans le dos, et légèrement ondulé. Ses yeux ressemblaient à des perles d’océan, et son style vestimentaire ressemblait à celui d’Erwan.

Pour tout le monde, c’était quasi évident qu’ils allaient finir ensemble, mais pour les principaux concernés, ça ne leur était même pas venu à l’esprit. Pour eux, ils étaient simplement de bons amis, rien de plus.

Tina habitait à Londres, et elle allait à l’université voisine, en droit. Mais sa passion était la musique. Ils se voyaient assez souvent, en dehors des cours, organisant des sorties avec toute la bande. Une ambiance joyeuse y régnait, mis à part le regard assassin d’Anya.

« Anya, tu veux bien baisser ton fusil s’il te plait ? »

« Je peux pas Will, cette fille m’insupporte »

« Pourquoi ? Parce qu’il s’entend mieux avec elle qu’avec toi ? Je croyais que tu avais tiré un trait sur cette histoire, ça fait plus d’un mois là »

« Mais je l’aime encore, et elle, à peine elle débarque qu’elle en fait ce qu’elle en veut »

« Tu es vache là »

Erwan passait son temps à parler tribunal et musique avec Tina, surtout quand on a des parents dans la jurisprudence, ça aide. De ce fait, ils avaient de nombreux sujet de conversation, et même quand les autres voulaient écouter, ils ne comprenaient pas leur vocabulaire.

Mais plus le temps passait, plus Anya détestait Tina, et ça devenait plus fort qu’elle. Même si avec le temps elle avait tiré un trait sur Erwan, même si elle ne l’aimait plus, elle la détestait, de ce fait on la voyait peu avec le groupe. Le temps passât, jusqu’au bal de noël. Toute l’université se réveillait, et l’on voyait des sapins pousser un peu partout, les guirlandes tombaient et les étudiants étaient impatients de participer à ce bal. Pour Erwan, c’était plus une perte de temps, car chaque fois il s’ennuyait là bas. Il ressemblait un peu aux bals de promo en Amérique, mais aux couleurs de noël, car bien évidemment, les célibataires prenaient cette chance pour se trouver quelqu’un, et les autres de conclure en beauté.

Quand le professeur décida que c’était obligatoire, car leur classe avait été choisi pour donner une représentation, immédiatement il se tourna vers Erwan.

« Nous comptons particulièrement su votre présence, à vous et à Miss Duncan pour nous jouer une valse digne de ce nom »

Donc en gros il n’avait pas le choix, et c’est limite en colère qu’il sortit de l’amphithéâtre. La classe était heureuse bien sur d’avoir été sélectionnée, mais le seul qui ne s’en réjouissait pas était Erwi.

« Allez, fais pas cette tête, c’est génial en plus tu as le meilleur morceau »

« Si tu ne la ferme pas tout de suite Steb, je te fais avaler ta flûte par le nez »

Mais William, toujours à chercher Erwan, et en posant sa main sur son épaule

« Mais tu vas pas arrêter, ça te donnera l’occasion de rejouer avec ta chère Tina, sous le regard assassin de ma sœur »

« Elle a toujours pas abandonné ? »

« Si, mais elle peut toujours pas se l’encadrer »

Mais il devait en parler à Tina, en priant pour qu’elle soit d’accord. Et heureusement, elle acceptât. Elle était heureuse car il y avait peu de choses de ce genre vers elle, donc ça lui donnerait l’occasion de jouer. La semaine passât, entre les cours et les répétitions d’Erwan et Tina chez lui. Et quand la soirée arriva, il n’avait pas vraiment une mine radieuse, au contraire de ses amis. Il les rejoint devant la salle de bal, et découvrit une Tina en robe de soirée, fendue jusqu’à la cuisse, noire comme la nuit, et avec un décolleté avantageant ses formes. Elle avait un chignon d’où pendaient quelques mèches, surtout par commodité pour jouer du violon, et un maquillage léger qui soulignait ses yeux.

Erwan était en costume, comme à l’accoutumée, mais l’entrée du groupe fut vite remarquée. La musique commença sur quelques chants de noëls, joué à la flûte, et au clairon, puis quelques musiques modernes, qui lassaient énormément Erwan.

« Erwan, ça va bientôt être à nous, tu ne te plait pas vraiment ici apparemment »

« Je ne supporte pas ces soirées, je m’ennuie. Vivement qu’on ai joué et qu’on s’en aille »

« Non, pas avant une danse »

Quand leur tour vint, ce fut un Erwan tout aussi sombre que d’habitude qui s’installât au piano, tandis qu’à ses cotés, Tina jouait de son violon. La valse partit, sublime valse jouée par 2 génies, mais alors que Tina regardait Erwan de temps à autre, lui ne lui portait aucun regard, complètement dans son piano. Elle l’aimait, oui, mais il ne semblait pas l’aimer, de ce fait elle ne disait rien. Et quand la mélodie cessa, et qu’elle posa le violon, elle le vit retourner à sa place, se frottant les tempes.

« Tu détestes tant que ça cette ambiance ? »

« Oui, je ne la supporte pas, pardonnes moi mais je m’en vais »

« Je viens avec toi »

Ils sortirent en douce, loin des regards, mais Tina voulait au moins danser une fois. On entendait la musique, et elle invitât le pianiste à une dernière danse, qu’il acceptât en désespoir de cause. Mais elle profita de cette danse, pour lui déposer un baiser, un vrai, alors que lui ne comprenait pas. Elle n’était q’une amie pour lui, une amie chère à son cœur, mais pour elle il était autre chose.

« Voilà, je suppose que tu ne voudras plus me voir »

« Laisse moi réfléchir, on peut continuer à se voir mais laisse moi réfléchir à ma réponse »

Et c’était la première fois qu’il disait ça, car avec Anya, il l’avait directement rejeté, mais Tina, il n’y arrivait pas. Ils rentrèrent tous les deux, et il ne dormit pas de la nuit, cherchant des réponses. Il avait quelque peu grandit depuis, et pour la première fois les sentiments de Tina le touchaient, mais il ne savait pas si lui éprouvait quelque chose pour elle. Et quand le matin arriva, il partit à l’école comme d’habitude.

« C’est ce que j’appel une tête de Zombie Erwi d’amour »

Mais cette phrase le fit sursauter, et son cœur ratât même un battement

« NON MAIS CA VA PAS DE ME FAIRE PEUR COME CA ? »

« Ohhhh, mal dormi ? »

« Non pas dormi, nuance »

« Vous avez fait des folies cette nuit avec Tina ? Vu que vous vous êtes tiré en catimini »

« Non, simplement que je supportait pas cette soirée que je suis rentré, mais j’ai pas réussi à dormir. »

Ils marchèrent, et Erwan expliquât à son ami ce qui s’était passé, et il fur surpris d’entendre de la part de Nathan

« Pas trop tôt !! »

Ce qui lui valut un regard surpris de la part du pianiste. Nathan lui expliquait que ça faisait depuis longtemps que tous se doutaient et savaient que ça arriverait, et ils commençaient à se demander quand l’un d’eux craquerait.

En cours, Erwan n’était pas concentré, il ne cessait de rêver à autre chose, à penser. Ses professeurs le remarquaient facilement, mais ne disaient rien. Mais quand la fin de la journée arriva, et qu’il rejoint Tina, il lui donna sa réponse. Elle était positive, mais il lui dit qu’il ne savait pas si il l’aimait ou pas, mais qu’il voulait essayer. Elle était heureuse, et se promit de le faire tomber amoureux.