Sang d’encre, de Poppy Z. Brite Auteur : BRITE Poppy Z.
Titre francophone : Sang d’encre
Titre original : Drawing Blood
Éditeur francophone : Albin Michel
Nombre de tomes : 1
Nombre de pages : 394
Résumé :
Été 1972. Bobby McGee et sa famille échouent dans une petite ville de Caroline du Nord, Missing Mile. Bobby est un dessinateur de talent et décalé. Il a créé l’univers sombre et glauque de
Birdland, une bande dessinée où des personnages extravagants et plus qu’étranges se côtoient. C’est aussi dans ce monde imaginaire qu’il puise toute son inspiration.
Cependant, depuis quelques temps, Bobby ne dessine plus. Il n’y arrive plus. Cela le ronge de plus en plus, et le rend d’une humeur de plus en plus exécrable.
Sa femme, Rosena, tente bien que mal de subvenir aux besoins de sa famille en attendant que Bobby retrouve son inspiration. Ce dernier essaie désespérément de la retrouver, s’enfermant pendant des heures dans la pièce où a été installé son atelier de dessins. Et il croit y réussir lorsqu’il parvient enfin à créer une nouvelle planche qu’il envoie aussitôt à son éditeur. Mais ce dernier la refuse. La raison ? Cela ne vaut rien comparé à
Birdland, et publier sa nouvelle planche ne pourrait que nuire à tout le monde.
Une semaine plus tard, Bobby massacrait son épouse et son fils cadet, Didi, avant de se suicider. Seul son fils aîné âgé de 5 ans, Trevor, échappa au massacre.
20 ans plus tard, Trevor est lui aussi devenu un dessinateur de talent, et ses B.D. sont aussi glauques et sombres que l’étaient celles de son père. Il se fait dorénavant appeler Trevor Black. Cependant, Trevor est un grand solitaire qui cherche des réponses. Surtout à cette question : Pourquoi son père l’a-t-il épargné ? Avoir la réponse à cette question devient un besoin viscéral. Aussi, à l’occasion de l’anniversaire du décès de sa famille, il décide de retourner dans cette ville, et surtout dans la maison, qu’il avait toujours évitée jusqu’à présent…
Parallèlement, Zachary Bosh, un jeune pirate informatique de 19 ans, fuit la Nouvelle Orléans. À force de manipuler les informations dans les bandes de données des banques et des institutions du gouvernement, il s’est fait repérer par les fédéraux. Il a dû abandonner la plupart des ses affaires, ainsi que sa meilleure amie, Eddy, derrière lui. Et après une longue route, c’est à Missing Mile qu’il échoue, lui aussi…
La rencontre entre Trevor et Zachary sera violente. Mais en même temps, ils découvriront que l’amour ne veut pas dire que souffrir. Pour la première fois de leur vie, ils vont permettre à cet étrange sentiment de s’installer dans leurs vies.
Mais la maison et
Birdland n’ont pas dit leur dernier mot et semblent bien décidés, si ce n’est de les rendre fous, à les détruire…
Mon avis :
« Sang d’encre » est dans la même veine que « Âmes perdues », si ce n’est mieux. Si vous aimez les histoires de maison hantée et glauques, vous aimerez sûrement ce bouquin, surtout si vous aimez Poppy Z. Brite.
Bien entendu, il faut aussi se faire au langage parfois
crû de l’auteur (principalement dans les scènes plus érotiques).
On s’attache vite aux personnages, même à Eddy, cette strip-teaseuse coréenne et amoureuse de Zach. On peut cependant regretter de ne pas vraiment savoir ce qu’elle devient à la fin du roman.
On entre facilement dans le livre. Il y a parfois de longues descriptions, mais elles sont loin d’être barbantes et se laissent lire agréablement. L’histoire et l’action progressent dans un bon rythme : ni trop lents, ni trop rapides.
Par contre, il y a un petit bémol dans l’édition francophone (j’ignore si elle existe dans l’édition originale) : quelques fois ils se sont trompés dans les noms des personnages. Quand Zach est nommé Trevor dans le texte, ça ne peut que perturber la lecture et sa compréhension.
Dans ce roman, on y trouve de nombreux clins d’œil à Ghost et Steve, deux des personnages de « Âmes perdues ». On y retrouve aussi l’
If sacré, qui prend une plus grande importance dans « Sang d’encre ».
Voilà pour mon avis (je suis jamais douée pour ça, désolée^^). En tout cas, personnellement, j’ai adoré ce livre. Mais c’est peut-être aussi parce que j’adore l’auteur^^°