Comme les liens ne sont plus différenciés du texte, je vous propose de jouer à cache-cache avec la souris pour les retrouver ; ) Ou à vous sauver en vitesse de ce topic.
Parce que quoi qu'on en dise, ça reste un groupe disco cul(te) des années 70 et 80. Oui, c'est kitch à souhait. Oui, ce n'est pas de la grande musique. Oui, on rigole parfois beaucoup devant les clips. Eh, quand même, ils ont leur étoile dans cette célèbre avenue américaine ! Et le disco n'a jamais tué personne.
Mais c'est surtout l'un des premiers groupes à viser un tant soit peu
le public gay à travers certains codes pas toujours perceptible pour les autres (les costumes étaient inspirés de ceux que portaient certains hommes gay dans Greenwich Village, l'un des producteurs étaient lui-même gay, et le nom du groupe est un hommage à ce quartier). Cependant, les membres du groupe ne sont pas tous gay (Victor Willis et Glenn Hugues sont hétéro, et seul Felipe Rose s'est déclaré ouvertement gay).
Ok, vous croyez que j'ai fumé le calumet de l'indien, peut-être ? La simple vision de certains leurs succès mettant en scène cette outrageuse glorification du corps masculin devrait vous suffire.
Macho Man et son étalage de muscles, son ode faite aux salles de sport... (bon, ok, l'indien aurait besoin de faire de la musculation, ça doit être le uke du groupe)
Saviez-vous que les
YMCA (young man christian association) étaient un moyen pour les gay de trouver un partenaire ? Depuis, YMCA est considéré comme un hymne par certains gay américains. Je cite le passage le plus surprenant (et le refrain) :
You can stay there, and I'm sure you will find
Many ways to have a good time.
It's fun to stay at the y-m-c-a.
They have everything for youngs men to enjoy,
You can hang out with all the boys...
(Vous pouvez rester là, et je suis sûr que vous trouverai
de nombreuses manières d'avoir du bon temps.
C'est amusant de rester à la YMCA.
Ils ont tout pour que les jeunes hommes s'amusent,
Vous pouvez traîner/crécher avec tous les garçons...)A part ça, la chanson raconte que lorsque l'on est seul et affamé, on peut aller à l'association YMCA de la ville pour trouver du réconfort.
Face au succès de YMCA, la navy américaine pète un plomb et demande au groupe de réaliser un titre proche musicalement, devant faire la promotion de la marine américaine.
In The Navy est né. Nous apprenons donc grâce à ce clip que les marins, tous déguisés de façon improbable, effectuent des danses licencieuses, claquent des mains, sortent des drapeaux rouge et bleu (l'arc-en-ciel n'est pas loin) et remuent les fesses sur les ponts des portes avions. Un indien saute en l'air et s'excite bizarrement derrière le capitaine. Ah oui, c'est sûr que tout de suite, on a envie de devenir militaire pour rigoler aussi : D
Just a gigolo, clip plutôt comique, est une simple reprise de je ne sais plus qui. On notera que le cowboy s'éclate en concurrence avec l'indien et l'ouvrier. Le motard fait la gueule en secouant le bassin. Un motard, ça rigole pas è_é
De temps en temps, les Village People sortent un clip sérieux comme
5 O'clock in the morning... Ah non, merde, on en revient vite au corps masculin, sur des draps de satin rouge, et cette fois-ci, attention, une femme ! Ils sont encore plus ridicules que d'habitude, même Mr le motard moustachu, Mr virilité, est affublé d'une coupe de cheveux et d'un maquillage outrancier. C'est normal. Les producteurs ont eu la malheureuse idée de vouloir pomper le look des groupes de New Wave et le style musical, suite au décès violent du disco. Sauf que les Village People maquillé, ça casse totalement le trip.
Après la débandade de l'album New Wave (Renaissance), les Village People tentent une nouvelle percée avec
New York City, peu intéressant en tant que clip sauf pour le déhanchement fou des membres du groupe, et surtout Sex Over The Phone.
Bien que le clip de
Sex Over The Phone montre des nanas vers la fin (et au début un homme déguisant sa voix répondant au téléphone...), les anglophones noteront que les paroles s'arrangent toujours pour ne pas employer de pronoms féminins (comme she) et la seule référence féminine, princess (I just touch my princess and I go crazy.), ne désigne pas une personne (niark). Ça reste tout de même un grand moment d'étalage de viande mâle plus que féminine et, si vous voulez mon avis, le militaire a vraiment un très gros... téléphone.
Voilà, c'est tout, le milieu des années 80 ayant signé la fin des Village People, ou presque, puisque le groupe (de nombreuses fois recomposé) continuent de faire des tournées. Malheureusement, le motard, Glenn Hughes, est décédé d'un cancer des poumons en 2001 et à seulement 50 ans.
(ouais, hein, j'peux écouter du metal et kiffer les Village People quand même è_é)